Le 17 octobre rappelle, chaque année, la date du massacre par la police française de 200 à 300 Algériens manifestant pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé à l’époque.
Le couvre-feu visant les AlgérienEs avait été décidé par le gouvernement et mis en œuvre par le préfet de police Maurice Papon. Le 17 octobre, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestantEs furent arrêtés, emprisonnés, torturés et, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie.
Un crime d’État
Des centaines de personnes perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police. La cour de la préfecture de police, le Palais des sports, un stade… furent transformés en lieux de torture et de meurtres. D’emblée, Papon, couvert par le gouvernement, a menti sur ce qui s’était passé en déclarant que des coups de feu avaient été tirés sur la police (alors que les manifestantEs étaient désarmés) qui avait riposté tuant deux Algériens et en blessant plusieurs.
Parce que toute la vérité doit être faite sur ce qui s’est passé il y a 59 ans, que cette vérité doit être clairement reconnue par l’État , et que la lumière doit être faite sur les tortures, assassinats, internements dans des camps, dont ont été victimes des milliers d’AlgérienEs, le NPA s’associe à la commémoration du 59e anniversaire du 17 octobre 1961.
Près de 60 ans plus tard, les crimes policiers racistes sont toujours une terrible réalité. Pire encore : deux fois cette année, des jeunes hommes racisés sont « tombés » dans la Seine alors qu’ils étaient poursuivis par des policiers. L’un d’entre eux, Mahamadou Fofana, est mort. Le combat est loin d’être fini, et nous continuerons de le mener, tant qu’il le faudra.