Ce samedi 19 septembre va avoir lieu à Marseille le top départ de la marche nationale des sans-papiers qui culminera en une manifestation nationale à Paris le 17 octobre.
Après une manifestation samedi, la marche se lancera aussi de Montpellier le dimanche 20 septembre pour converger à Avignon le 22 septembre avec la marche partie de Marseille. Une nouvelle convergence aura lieu à Lyon le week-end du 3 octobre avec une marche partie de Grenoble. Le même week-end des marches partiront d’autres villes (Lille, Le Havre, Rennes, Strasbourg…).
Marches revendicatives
À Avignon, une centaine de sans-papiers, auxquelEs il faut ajouter des soutiens, se retrouveront ainsi le 22 septembre pour marcher vers Lyon : une soixantaine partis de Marseille et une quarantaine partis de Montpellier dont environ une moitié venant des collectifs parisiens.
Le parcours du départ de Marseille illustre bien les revendications de la marche. Démarrant à 10 h de la préfecture, la marche passera devant un foyer Adoma et ira « faire du bruit » devant le centre de rétention. Puis la marche fera des étapes à Aix, Salon et Cavaillon. À Montpellier, une manifestation de soutien à la marche partira à 14 h 30 de Plan Cabane pour aller place de la Comédie à 16 h. À Nîmes, la marche manifestera devant le Centre de rétention le 21 septembre après s’être arrêtée à Lunel.
Diversité, force et joyeux bordel
Dans chaque ville étape de la marche, les réseaux militants font et ont fait un travail considérable pour assurer l’accueil. Ce travail construit des liens pour le renforcement du mouvement de solidarité, et doit donner de la visibilité à ces réseaux locaux et permettre de construire la mobilisation pour la manifestation du 17 octobre à Paris.
Collectifs autonomes, cadres unitaires, organisations locales des syndicats, comités locaux de la Cimade, RESF, ASTI, autres associations… la diversité des sensibilités et des expériences se reflétera notamment dans les types d’événements organisés au passage de la marche et donnera à voir la richesse et la force du mouvement de solidarité. La marche partant de Marseille sera appuyée par un camion fourni par Solidaires 13. À Lille c’est l’union départementale de la CGT qui apporte son appui logistique.
Le respect de l’autonomie des collectifs de sans-papiers comme de celle des réseaux locaux de solidarité permet l’expression de cette diversité et de cette richesse et de développer la possibilité d’un véritable mouvement populaire. Cette dynamique est la plus importante même si cela se traduit et se traduira parfois par un joyeux bordel et des manques dans la coordination générale. Ce sont déjà 220 structures, locales ou nationales, de différents types, qui ont apporté leur soutien à la marche nationale des sans-papiers, Acte 3 de la mobilisation pour la régularisation de tous les sans-papiers, la fermeture des CRA et le logement pour touTEs.
C’est parti !
Nous y sommes. La marche démarre et prend son élan. Elle a, plus que jamais, besoin que toutes les énergies se combinent pour assurer le succès des accueils et des mobilisations locales, pour construire des relais médiatiques, pour s’accompagner, un peu partout d’une effervescence militante pour construire la montée vers Paris le 17 octobre. Cela signifie aussi un soutien financier qui peut être apporté en achetant des T-shirts ou en versant un soutien sur la cagnotte de la Marche. Les détails pratiques, dont la liste des étapes et celle des signataires, peuvent être trouvés notamment sur le blog Mediapart de la Marche des Solidarités1.
Une lettre interpellant Emmanuel Macron sera rendue publique avant le départ de la Marche. Nous marchons pour l’égalité : et vous ?