Département frontalier de l’État espagnol et d’Andorre, l’Ariège a de tout temps été un territoire de brassage de populations d’origines diverses. La Retirada de 1939 a marqué le département avec un « accueil » officiel sous la forme du camp de concentration du Vernet, mais aussi un accueil populaire et la formation des premiers groupes de guérilleros qui joueront un rôle fondamental dans la libération de l’Ariège (et du pays) en 1944. Sans parler des aides aux passages à travers les Pyrénées et la cache de nombreux juifs à Aulus ou au château de la Hille.
Face aux OQTF, résistance !
De nos jours, les politiques de rejet des migrantEs s’accélèrent avec des représentants de l’État qui agissent avec zèle pour faire du « chiffre » et se conformer aux consignes nationales. À leur tête, la préfète, Mme Chantal Mauchet et son secrétaire général, M. Stéphane Donnot.
Les OQTF (Obligations de quitter le territoire français) se multiplient à l’égard des migrantEs, y compris lorsque celles-ci et ceux-ci sont insérés et apportent richesse et jeunesse dans un pays qui s’appauvrit et vieillit. Récemment une famille albanaise a été, au petit matin, prise par la police pour être amenée à Toulouse, où a été constitué un charter avec des familles « raflées » dans toute l’Occitanie. En peu de temps, 54 familles (107 enfants) ont été victimes de ces OQTF.
Mais, une résistance a surgi : des personnes accompagnent les migrantEs qui doivent signer dans les gendarmeries, la « Marche aux flambeaux » du 18 décembre a réuni 400 personnes dont certaines étaient, pourtant, loin de partager le mot d’ordre « Personne n’est illégalE » ou « Liberté de circulation et d’installation ».
Enfin, cette colère qui monte s’est concrétisée par un texte contre les expulsions de migrantEs signé par 34 organisations très différentes. Ce texte diffusé dans les médias locaux sera utilisé de façon offensive sous des formes qui seront déterminées lors d’une réunion, le 20 février à Pamiers.
Le comité ariégeois du NPA est, bien sûr, actif dans cette lutte.