Publié le Vendredi 20 septembre 2013 à 12h50.

Marseille : unité et antifascisme

Samedi 14 septembre, plusieurs milliers de personnes, venues de plusieurs villes de France (Lyon, Toulouse, Paris, Bordeaux, Avignon, Nice, Montpellier etc.), se sont rassemblées à Marseille pour dénoncer la tenue des Universités d’été du FN, concluant ainsi une semaine entière consacrée à l’antifascisme, avec plusieurs débats et projections.
À l’appel du collectif « Marseille Solidaire contre l’extrême droite », qui rassemble une quarantaine d’organisations politiques, syndicales et associatives, la manifestation a défilé pendant plus de deux heures dans les rues de Marseille, et en direction du Parc Chanot, lieu des universités d’été du FN, jusqu’à la place Castellane. Slogans de dénonciation du F-Haine et des groupuscules néo-nazis, mais aussi de solidarité avec les sans-papiers, les personnes LGBTI, de solidarité internationale et entre les travailleurs, ou encore à la mémoire de Clément Méric et Ibrahim Ali... ont donc résonné toute cette après-midi  sous le soleil marseillais !

Reprendre le combat
Le FN a voulu lancer un signal fort, notamment en vue des élections municipales de 2014, en s’installant à Marseille pour ses universités d’été, mais la réponse de la gauche syndicale, politique, et de la jeunesse, a été à la hauteur, avec une manifestation importante, dynamique et offensive.
Le combat ne fait que (re)commencer pour faire barrage à une extrême droite trop banalisée et qui s’étend dangereusement, profitant d’un contexte économique de crise, des manifestations anti-mariage homosexuel, ainsi que du climat nauséabond instauré par des politiques gouvernementales racistes, de droite comme aujourd’hui de gauche concernant notamment les sans-papiers et les Roms.
Partout en France, des collectifs ou organisations antifascistes ont commencé à refaire surface, ou, s’ils existaient déjà, se sont élargis. Des initiatives unitaires antifascistes fleurissent depuis quelques mois. La suite reste à construire, et même si les réponses ne sont pas faciles, c’est dans l’unité et dans la rue, au contact de la population et en s’ancrant dans les quartiers, que nous reprendrons pas à pas du terrain face aux fascistes.