Publié le Mercredi 7 février 2018 à 16h24.

Montpellier : avec les migrantEs !

Face à l’inhumanité de la politique de Macron et de Collomb contre les étrangèrEs, la contestation s’exprime de plus en plus fort à Montpellier, comme partout en France. 

Nous étions plusieurs centaines le lundi 18 décembre, devant la préfecture, pour réclamer la fin des expulsions et le droit d’asile pour les migrantEs. Le samedi 3 février, nous étions plus de 500 à manifester avec les migrantEs, à l’occasion de la grande marche solidaire organisée par les collectifs MigrantEs Bienvenue 34 et de Villeneuve-lès-Maguelone (VLM).

Une préparation collective

La veille, aux Ateliers du Nord, pas moins de 50 personnes, migrantEs et habitantEs de VLM, ont œuvré pour créer le matériel de notre marche, avec l’aide du collectif artistique « Avis de chantier ». Les camarades du village de VLM se sont organisés depuis quelques mois en collectif pour soutenir les résidentEs du PRAHDA (programme d’accueil et d’hébergement des demandeurs d’asile), « installés » dans l’ancien hôtel Formule 1 à l’ombre du centre pénitencier. Des banderoles avec du tissu tenu par des bambous, et surtout des cartons peints et colorés pour monter un mur symbolisant ces frontières qui tuent les migrantEs, ont été conçus et créés lors de cette journée qui a contribué à remonter le moral aux gens du PRAHDA.

Un cortège dynamique et revendicatif

Nous sommes partis du CAO (centre d’accueil et d’orientation) de la rue Marconi, en rangs serrés et déployant fièrement la banderole du collectif de Montpellier. Accompagné par la batucada « la Battante », le cortège s’est déployé dans les rues de la zone résidentielle éloignée du centre-ville. Nous avons donc eu le temps de nous échauffer la voix et de réviser les slogans, sous le regard sympathisant des riverainEs. C’est un cortège dynamique et reventicatif qui a parcouru le quartier piéton d’Antigone, la ligne de tramway pour rejoindre la gare et remonter vers la place centrale de la Comédie, très fréquentée le samedi après-midi, où nous avons scandé nos slogans de solidarité avec les migrantEs, pour l’ouverture des frontières, contre le protocole Dublin et les expulsions, pour le droit d’asile et la -régularisation des sans-papiers.

Tant qu’il le faudra

Nous avons monté le mur symbolique sur la place principale de Montpellier. La lettre de revendications des migrantEs, élaborée en décembre, a été lue, rappelant que ce sont les migrantEs qui se mobilisent, et que nous sommes présents en soutien. Le collectif pour la démocratie en Tunisie, installé sur un coin de la place avant notre arrivée, nous a rejoints et nous a prêté sa sono, plus puissante. Nous avons terminé la manifestation par la destruction de ce mur, en reprenant à pleins poumons « De l’air, de l’air, ouvrons les frontières ». Avec les migrantEs, on se retrouve le samedi 10 février pour faire le bilan de la manifestation et élaborer les perspectives. C’est un front anti-raciste large et uni que nous devons construire et structurer pour contrer la sale politique de Macron et de son gouvernement. Contre l’état policier, les frontières militarisées, pour la fermeture des centres de rétention et des prisons, la liberté de circulation et d’installation, objectif 17 mars à Paris pour la Marche des solidarités.

Correspondant