Publié le Vendredi 6 mai 2011 à 11h40.

« Ni charters ni Kärcher ! »

L’accueil réservé au collectif « D’ailleurs nous sommes d’ici » par les manifestantEs du 1er Mai à Paris, démontre, s’il en était encore besoin, le potentiel de mobilisation existant contre le racisme. Des milliers d’entre eux et elles, en particulier les sans-papiers tunisiens et les jeunes du cortège musical de Solidaires, se sont littéralement jetéEs sur les auto­collants colorés du collectif donnant une excellente visibilité à la campagne du 28 mai et à la question antiraciste. 10 000 tracts annonçant les initiatives des collectifs parisiens ont été diffusés ce jour-là et c’est aussi par centaines que se sont vendus les badges, les T-shirts et les cartes postales prévus pour financer la campagne. Les échos qui proviennent d’autres villes où une apparition du collectif « D’ailleurs nous sommes d’ici » était organisée lors des manifestations du 1er Mai sont tout aussi positifs.L’objectif était de faire de cette journée une étape centrale de la mobilisation permettant de développer et d’implanter des collectifs locaux. Pari tenu ! Aujourd’hui l’initiative commence à se faire connaître au-delà des réseaux habituels : des manifestantEs qui se sont attardéEs à la table du collectif samedi sont rentrés chez eux avec des tracts pour populariser la manifestation du 28 mai auprès de leurs proches. Depuis, plusieurs facs ou quartiers ont sollicité l’aide de la caravane francilienne pour les aider à lancer un collectif local. Gageons que face à ce premier succès, qui en appellera sûrement d’autres, les organisations qui se sont tenues jusqu’ici volontairement en dehors de cette campagne, trouveront subitement les moyens de lever les obstacles à leur participation. Alors que les offensives du gouvernement sur les fronts du racisme et de la répression se font de plus en plus brutales, on peut se féliciter que la dynamique naissante de construction de collectifs antiracistes « D’ailleurs nous sommes d’ici » commence à fédérer, avec l’objectif affirmé de lier ces différentes questions.

Ambre BragardSi vous souhaitez vous aussi rejoindre ou lancer un collectif près de chez vous, rendez-vous sur le site : www.dailleursnoussommesdici.org