En vacances en Dordogne dans la commune de Nabirat, dans le canton de Domme en Périgord noir, notre camarade Ibrahima Dia, militant du NPA et syndicaliste, a été victime d'une lâche et odieuse agression raciste par trois habitants qui considéraient que sa place n’était pas là…Les faits se sont déroulés mardi 7 mai, alors qu'Ibrahima était allé se promener en fin d’après-midi. D'abord apostrophé, « Qu'est-ce-que tu fais là ? Retourne chez toi ! », il a ensuite été tabassé par ses trois agresseurs : coups de pieds et de poings, insultes racistes : « Sale nègre, sale bougnoule, pédé… on t’avait dit de rentrer chez toi »… Notre camarade a dû aller recevoir des soins à l'hôpital. Il a une interruption de travail. Plainte a été déposée auprès de la gendarmerie. Bouillie réactionnaireLes trois agresseurs ont été identifiés, interpellés et placés en garde à vue. L'un d'entre eux est un entrepreneur qui vit entre la Dordogne et les Antilles, pour qui le racisme et les préjugés sociaux contre les travailleurs participent de la même bouillie réactionnaire. Interrogé par le journal Sud-Ouest, l’un des agresseurs a tenu à faire savoir qu'il souhaitait être défendu par maître Collard. Une façon de dire clairement que les agresseurs ne sont pas seulement des crétins racistes mais bien des amis du Front national.De notre côté, la Ligue des droits de l'Homme (LDH), se porte partie civile. Sur le département de l'Essonne où vit Ibrahima, un comité de soutien se met sur pied à l’initiative de Sud ainsi que sur la commune de Sarlat. L’affaire a été relayée dans les médias locaux et nationaux, et de multiples réactions de sympathie et de solidarité nous sont parvenues.Le NPA exprime sa solidarité et son soutien à Ibrahima, sa compagne, son fils. De tels actes ignobles ne doivent pas rester impunis. Nous dénonçons la propagande réactionnaire, raciste et xénophobe, homophobe qui arme le bras des agresseurs.Pierre Boulet
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