24 h pour résister au racisme et au fascisme à Romans-sur-Isère
Les 17 et 18 octobre, à l’appel de 23 organisations romanaises — associations, syndicats et partis de l’ensemble de la gauche — près de 300 personnes se sont mobilisées contre le racisme et le fascisme à la maison citoyenne Noël-Guichard de la Monnaie, quartier populaire et d’immigration, ostracisé par la maire raciste de Romans, Marie-Hélène Thoraval.
Comprendre et s’engager collectivement
Les 24 h ont commencé le 17 au soir avec un film documentaire de Paul Christophe (député PS de Valence qui a voté la motion de censure) sur les étrangers et la droite. Le débat a tourné sur l’extrême-droitisation de la droite et la politique migratoire.
Le lendemain, de nombreuses personnes se sont déplacées à la maison citoyenne, avec beaucoup de jeunes, notamment des antifas et des militantEs des Soulèvements de la Terre.
Le programme de la journée était dense et diversifié avec trois ateliers : un sur « validisme et fascisme », animé par un membre de la commission antivalidiste du NPA ; une série de séquences filmées intitulée Par ici la Monnaie, co-créée avec l’association Les AllumeurEs et par les jeunes et moins jeunes du quartier, pour changer le regard porté sur la Monnaie à travers le point de vue des premiers concernés — un film pensé pour contrer les violences du système et montrer qu’un récit collectif est possible ; et un dernier atelier autour d’un quiz sur l’immigration et des lectures de textes en plusieurs langues.
Le film de Daniel Kupferstein, Béziers, l’envers du décor, a permis de mesurer comment une ville est gérée par l’extrême droite quand elle a le pouvoir et de montrer les résonances avec la gestion de la maire de Romans.
S’est ensuivie une table ronde en présence de Daniel Kupferstein, d’Aude Gremy, animatrice de la commission nationale antifasciste de Solidaires, et d’Erwan Lecoeur, sociologue spécialiste de l’extrême droite. Elle a été construite dans une forme horizontale qui favorisait une réelle participation des présentEs, tous et toutes expertEs, et une recherche collective des moyens pour combattre le fascisme là où nous vivons et militons.
Le tout dans une ambiance festive, dans l’idée de fêter et de renforcer nos solidarités, avec une cantine dynamique, une grande table de presse, et dans la soirée trois concerts de chanteur/euses engagéEs.
Continuer la résistance
Cette réussite s’inscrit dans la dynamique créée par la manifestation antifasciste du 30 novembre 2024, contre l’instrumentalisation par des groupes identitaires de la mort d’un jeune, Thomas, au cours d’un bal à Crépol.
Elle a été suivie par la manifestation également importante pour la journée internationale contre le racisme et le fascisme du 21 mars.
Il s’agit pour nous de maintenir l’unité des forces de gauche politique, syndicale et sociale pour battre la maire de Romans et faire barrage à l’extrême droite.
Arlette Tardy