Publié le Mardi 11 mars 2025 à 17h09.

Solidarité pour empêcher l’expulsion des jeunes de la Gaîté Lyrique

Depuis le 10 décembre 2024, ce sont graduellement 460 mineurEs exiléEs qui occupent la Gaîté Lyrique, lieu culturel parisien, devenu symbole de leur lutte pour un toit et une dignité face à l’abandon de l’État.

Ce mouvement, né de la précarité et du mépris institutionnel, a immédiatement suscité la haine de l’extrême droite et la pression des autorités, prêtes à tout pour écraser cette mobilisation.

L’État et l’extrême droite main dans la main contre les exiléEs

Dès les premières semaines de l’occupation, la réaction des fascistes n’a pas tardé. Groupes identitaires, médias réactionnaires et réseaux d’extrême droite ont lancé une campagne de calomnies et de harcèlement contre les jeunEs de la Gaîté Lyrique. Ces attaques ont atteint un nouveau palier avec un tweet d’Elon Musk le 28 février, dénonçant un soi-disant « suicide de l’empathie » en parlant de l’occupation. Une provocation qui a entraîné un déferlement de haine raciste et xénophobe en ligne, alimenté par la droite la plus réactionnaire. 

De leur côté, la police et la mairie, loin de chercher une solution humaine, ont renforcé la pression sur les occupantEs. L’annonce de l’expulsion pour le 13 mars montre une fois de plus que le gouvernement et la municipalité de gauche préfèrent obéir aux injonctions de la bourgeoisie parisienne et des commerçantEs du quartier plutôt que d’assurer un logement digne à ces jeunes. L’État n’a aucune solution à proposer, si ce n’est la répression. 

Une fatigue extrême et une situation intenable

Depuis trois mois, ces jeunEs vivent sous pression constante, dans des conditions précaires. L’hiver, le froid, les intimidations policières et fascistes, l’absence de perspectives de relogement usent les corps et les esprits. Cette situation devient d’autant plus insoutenable que le ramadan a commencé. Alors que cette période est censée être un moment de spiritualité et de solidarité, les occupantEs doivent faire face, épuiséEs, à une menace d’expulsion imminente qui viendrait les jeter à la rue dans l’indifférence totale. 

Ce harcèlement institutionnel n’est pas un accident, mais bien une politique consciente de l’État : maintenir les exiléEs dans l’errance et la souffrance pour éviter que leur situation ne devienne un précédent de lutte victorieuse.

Riposte et solidarité immédiates !

Face à cette attaque, la seule réponse possible est la mobilisation de notre camp social. Il est inacceptable de laisser ces jeunEs seulEs face à la répression. Le mouvement ouvrier, les syndicats, le monde de la culture et toutes les organisations révolutionnaires et anticapitalistes doivent être devant la Gaîté Lyrique chaque jour. Nous devons exiger non seulement leur relogement immédiat, mais aussi la régularisation de tous et toutes les exiléEs et la fin des politiques racistes et anti-migrantEs de ce gouvernement. Le 13 mars, et tous les jours qui suivent, soyons aux côtés des occupantEs de la Gaîté. Organisons la riposte !

Amel