Samedi 24 avril, à l’initiative du NPA 31, 14 organisations toulousaines 1 appelaient à un rassemblement contre l’islamophobie et la loi « séparatisme », auquel ont participé entre 200 et 300 personnes.
On est loin des grandes manifestations contre les violences policières et le racisme d’État de juin-juillet 2020, mais ce rassemblement était nécessaire et constructif. L’appel dénonçait la surenchère islamophobe à l’œuvre, en particulier à l’encontre des femmes musulmanes, qui « autorise certains groupes d’extrême droite à agir en toute impunité » : tags antimusulmans, attaques de mosquées…
« Avant que le point de non-retour ne soit atteint »
Depuis l’annonce de la loi « séparatisme », plusieurs manifestations avaient déjà eu lieu en décembre et en mars, organisées par les collectifs antiracistes et décoloniaux toulousains. Bien que ces collectifs n’aient pas appelé à ce rassemblement, plusieurs de leurs militantEs étaient présents, des rencontres ont été faites, des liens peuvent se tisser pour construire la lutte. Il reste également du travail pour impliquer les unions syndicales (FSU, CGT) qui ont été frileuses cette fois, ce qui n’a pas toujours été le cas à Toulouse. Comme le concluait l’appel : « Il faut réagir pour dire stop à l’islamophobie et exiger le retrait de la loi "séparatisme". Et vite, avant que le point de non-retour ne soit atteint ! »
1 – ATTAC, BDS, CGT Éduc, CLRR, les Jeunes écologistes, Palestine vaincra !, NPA, POI, Solidaires, Sud éducation, Syndicat des avocats de France, Union antifasciste toulousaine, Union des étudiants de Toulouse, UJFP.