Publié le Mercredi 30 mai 2018 à 13h10.

Un bilan des états généraux des migrations

Les 26 et 27 mai, plus de 500 personnes, représentant 106 assemblées locales présentes dans 76 départements, ont participé à la première session nationale des États généraux des migrations.

C'est inédit et ce n’est pas rien ! Par le nombre et la diversité des personnes rassemblées, et par la volonté d’agir ensemble sur la base d’un manifeste, d’un socle commun pour dire l’insupportable, l’inacceptable situation que vivent les migrantEs en France, quel que soit leur statut, et pour définir une autre politique migratoire, basée par exemple sur un accueil inconditionnel, l’égalité des droits entre -FrançaisEs et étrangerEs.

Cahiers de doléances

L’idée a pris forme en octobre 2017 et regroupe maintenant 1 650 associations et organisations, des très grandes et des très petites, soit au moins 20 000 personnes. 

Des associations ont organisé assemblées locales, le plus souvent à l’échelle d’un département, et leurs travaux ont rassemblé 10 000 personnes. Ces assemblées ont rédigé des cahiers de doléances, recensant toutes les situations inacceptables et ont participé à la rédaction d’un manifeste.

Belle réussite aussi, la très bonne ambiance de ces deux jours et les discussions calmes et constructives menées dans l’idée se concentrer sur ce qui fait consensus – il faut dire que la politique agressive du gouvernement facilite un peu les choses en faisant l’unanimité contre lui, contre la loi Asile et contre sa politique hostile aux migrantEs.

Alors il y a des compromis, par exemple les mots « libre circulation » y sont, mais « dans l’espace européen »

Ce n’est pas une association de plus, mais un plus pour nos associations, trouvant là de nouvelles idées, des contacts, cette union qui fait la force… et des campagnes communes. 

Isabelle Guichard