Publié le Lundi 15 avril 2013 à 12h54.

Areva : Nuke business

Areva, entreprise d'État capitaliste, s'apprête à nouveau à expédier une cargaison de combustible MOX au Japon, un mélange de plutonium et d'uranium appauvri. La pire abomination nucléaire qui existe. Des centaines de milliers de fois plus radioactif et radio-toxique que l'uranium enrichi, le MOX entre aussi en fusion beaucoup plus rapidement, augmentant ainsi considérablement le risque d'accident nucléaire majeur. Au Japon, les habitants se battent au quotidien contre la radio­activité et tentent désespérément de décontaminer villages et écoles. À Fukushima, où le MOX du réacteur n°3 a fondu, des centaines d’ouvriers tentent aujourd'hui en vain de stabiliser la situation. La piscine du réacteur n°4 reste toujours très instable, et les incidents se multiplient, tels les récents arrêts inexpliqués du refroidissement qui continuent à placer le monde sous la menace de bien pire encore.

Toujours plus loin dans l'abjectionAujourd'hui, sur les 54 réacteurs que compte le Japon, seuls deux ont été autorisés à redémarrer. Cette situation est intolérable pour le business d'Areva qui veut pousser le Japon à accélérer le mouvement. Il faut dire que le MOX doit être utilisé rapidement après avoir été produit sous peine de voir ses « qualités » se déprécier rapidement, comme les dollars qu'il rapporte. Le MOX de cette cargaison est destiné au réacteur n°3 de la centrale de Takahama, laissant augurer un redémarrage rapide, alors qu'il était officiellement prévu au plus tôt en 2015, après travaux. Ce transport scandaleux doit donc être empêché par tous les moyens, et ce n'est pas en le demandant gentiment à Hollande ou à Areva que nous y parviendrons. C'est par l'action ! Avant le départ de la cargaison prévu mi-avril, les « Zadistes » appellent d'ores et déjà au rassemblement et au montage d'un camp à Bricquebec (Manche), à 30 km de l'usine de retraitement Areva de Beaumont-Hague, où le MOX est en attente. Le NPA encouragera toutes les actions et sera au côté de tous les antinucléaires qui luttent et dénoncent cette infamie.

CorrespondantEs de la commission nationale écologie (CNE)