Publié le Jeudi 21 juillet 2016 à 06h51.

Bure (55) : Le combat acharné continue !

La justice bourgeoise avait rendu son verdict vendredi 15 juillet dernier : sans surprise, l’État et l’Andra ont tous les droits, y compris celui de faire expulser les opposantEs d’une forêt acquise au prix de nombreuses magouilles et intimidations...

C’est pourquoi ce samedi 16 juillet, plus déterminés et révoltés que jamais, des habitantEs, des paysanEs, des militantEs (dont un certain nombre du NPA), des familles et des soutiens internationaux, ont participé à la manifestation de ré­occupation de la forêt de Bure. Ce bois où se déroulent les premiers travaux illégaux de l’Andra, risque de disparaître pour laisser place au projet insensé d’enfouissement des déchets nucléaire Cigéo.

Les dizaines de gardes mobiles ont eu beau faire, difficile de faire reculer 500 manifestantEs en rase campagne, même avec des lacrymos et des flash-balls. Contournés, débordés, ridiculisés, les flics ont fini par abandonner le terrain, et les premiers cris de victoire ont pu alors résonner. Nous avons repris le bois à l’État et aux forces du capital.

La forêt toujours occupée

C’est alors que, dépités par cette défaite, les vigiles de l’Andra, véritable milice masquée armée de manches de pioches et super agressive, s’en sont pris aux manifestantEs. Ils ont eux aussi été repoussés, mais l’un des nôtres a été gravement tabassé à coups de pieds, de poings et de bâton.

Le comble, c’est que quatre de nos camarades ont été interpellés dans la foulée et placés en garde à vue, puis relâchés dimanche soir, avec des procédures engagées pour « violence en réunion »... Et ce n’était pas fini. L’État ne pouvait tolérer pareille humiliation, et pendant toute la journée de dimanche, les gardes mobiles venus en masse ont chargé, gazé, tiré, et détruit à la pelleteuse les barricades érigées par les occupantEs. Mais les camarades ont tenu bon et ont reconstruit des barricades.

À l’heure où est écrit cet article, la forêt est toujours occupée. Tous les soutiens sur place sont bienvenus.

Claude Kaiser