Demain s'ouvrira à Colmar le procès de 62 faucheuses et faucheurs volontaires poursuivi-e-s pour avoir arraché 70 pieds de vigne OGM appartenant à l'INRA.
Cet arrachage était destiné à dénoncer la poursuite des essais de cultures de plantes OGM en plein champ malgré les moratoires adoptés en France et dans de nombreux pays européens grâce aux luttes anti-OGM.
La recherche publique et les pouvoirs publics se font en effet complices des firmes semencières qui tentent d'imposer de nouveaux types de plantes mutées qui, bien que reconnues comme OGM par les directives européennes, sont exclues de la réglementation en vigueur.
Ces plantes n'offrent pourtant aucun intérêt en terme de productivité et présentent de nombreux dangers pour les populations et l'environnement. Elles sont l'illustration de l'impasse dans laquelle nous mène le systéme productiviste capitaliste: Il cherche à imposer aux agriculteurs du monde entier un mode de production industrialisé destructeur et polluant, tout en généralisant son monopole sur les semences, sous prétexte de lutter contre la malnutrition. Ce n'est cependant pas le volume de la production qui est défaillant, ce sont les modes de production et de répartition qui ne permettent pas l'accès à la nourriture pour tous, y compris pour les populations non solvables.
Dans un contexte de répression accrue envers les mouvements sociaux et contestataires, le NPA exprime sa solidarité avec les 62 inculpés et demande leur relaxe.
Selon Philippe Poutou, candidat à l'élection présidentielle pour le NPA « Il faut dénoncer les dérives de la recherche publique aux ordres des firmes de l'agrobusiness ». « Nous demandons la réorientation de la recherche vers une agro-écologie de proximité capable de nourrir les populations dans le respect de le biodiversité et du vivant ». « Le NPA milite pour une transformation de nos modes de consommation et d'occupation des sols, des conditions de travail sûres et des salaires dignes pour les travailleurs de la terre ».
Le 26 septembre 2011.