Le marché dérégulé de l’énergie pousse à la baisse du « coût du travail ». Dans les centrales nucléaires, un agent EDF sur deux partant à la retraite n’étant pas remplacé, les nouveaux embauchés sont envoyés « au feu » avec peu de formation. 30 000 travailleurEs extérieurs, précarisés, assurent 80 % des activités de maintenance des centrales. Concurrence exacerbée, moyens de radioprotection insuffisants, prises de risques et stress permanent accentuent encore davantage l’exploitation et la mise en danger des travailleurs.
Urgence écologique, urgence sociale
Notre scénario de sortie du nucléaire répond aussi à l’urgence sociale. Toutes les études convergent désormais : à investissement équivalent, on crée bien plus d’emplois durables dans les EnR que dans le nucléaire. De plus, les EnR produites localement entraînent naturellement un maillage territorial.
Il y a du travail pour plusieurs décennies dans les installations à l’arrêt. Leur suivi et la gestion des déchets va mobiliser toutes les compétences des travailleurs du nucléaire. Il faudra réaliser cette reconversion dans de bonnes conditions : embaucher des travailleurs en CDI afin de garantir une protection et une sécurité efficaces pour eux-mêmes, pour la population et la planète. En finir avec la folie capitaliste, surmonter les inconvénients de certaines EnR grâce à la recherche et à notre intelligence collective, ce sera la tâche d’un vrai pôle énergétique public, non soumis à la dictature du marché, sous contrôle des salariéEs et des usagerEs. Un projet enthousiasmant pour lequel il y a urgence à nous mobiliser !