Publié le Dimanche 29 novembre 2015 à 22h34.

Echos des manifestations pour le climat

Marseille

Une chaîne humaine a traversé le Centre Ville de Marseille et  a fini en manif sur un petit tronçon à la fin puis en rassemblement. Pas de grosse présence policière et pas de répression. Beaucoup de personnes (autour de 1500) plutôt dynamique, intergénérationelle, slogans principaux "Changeons le système pas le climat" et "Etat d'urgence climatique", Présence d'Ensemble!, un peu PCF et PG, EELV, AL…

Montpellier

Montpellier rassemblement: manifestation réussie. 1000, peut-être 1500 manifestant-e-s ont bravé l'état d'urgence et sa déclinaison locale avec l'arrêt préfectoral. Ils/elles se sont retrouvé-es pour dire : "Changeons le système, pas le climat !".
Nous pouvons nous réjouir que les Héraultais-ses n'aient pas cédé au climat autoritaire qui entretient la peur. Aujourd'hui Montpellier a montré que la rue reste le lieu de la mobilisation pour la contestation des politiques de régression des droits qu'ils soient sociaux ou environnementaux, qu'il ne peut pas y avoir un droit à se réunir à géométrie variable selon que les manifestations seraient organisées par le pouvoir ou a but commercial ou interdites dans le cadre des luttes sociales ou écologiques.

Il a été clair aujourd'hui à Montpellier que la rue est au peuple, à l'expression de ses aspirations, en l'occurrence, la défense de l'urgence climatique et le rejet d'un état d'urgence taillé sur mesure pour, sous prétexte de danger terroriste, terroriser les libertés !

Gérard (texte) et Christophe (photos) pour le NPA 34.

Bordeaux

C'est sous une pluie fine que près de 500 personnes se sont retrouvés en 2 temps, pour finir sur les quais avec une chaîne humaine. Beaucoup de jeunes, des familles aussi avec des affiches, des supports à slogans bricolés et faits mains.
Pas d'organisations visibles. Il faut dire qu'aucune n'y appelait ou au mieux c'était très confus. Donc des gens, des militants qui se sont rassemblés et organisés comme ils pouvaient. Plusieurs manifestants exprimaient une volonté de partir en manif.
Ambiance fraternelle, sympathique, les gens satisfaits d'être là, de manifester malgré l'interdiction, des réflexions et discussions contre l'état d'urgence, inquiétudes de l'évolution politique.
Des forces de l'ordre étonnamment très discrètes du début à la fin. On ne s'en plaint pas.

Toulouse

Plus de 1000 personnes ont manifesté à Toulouse (20 Minutes annonçait même près de 2000). Au vu du monde affluant dès 13h, les flics ont rapidement autorisé une “chaîne humaine” sur la rue d’Alsace-Lorraine, mais la rue était bien trop courte pour le monde présent.

Du coup, nous avons choisi de partir en manif derrière la banderole du NPA, suivis de celle de VP et de la plupart des secteurs plus radicaux. Arrivé en bout de rue, la rue était bondée et il était de toute façon impossible de repartir dans l'autre sens. Une partie des manifestantEs sont partis spontanément sur les boulevards, nous avons bien sûr suivi le mouvement avec plus de 500 personnes (une bonne partie étant repartie en chaîne humaine vers le Capitole). Aucun incident n'est à déplorer et aucune arrestation, malgré un encadrement policier conséquent (mais rien à voir avec les manifs Sivens que l'on a connu l'année dernière).

Dans les forces politiques présentes, même si seuls VP et le NPA avaient appelé officiellement, on a pu voir EELV, le PG, le PCF, Ensemble etAL.

PS : quelques photos ici : https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1679454388957272&id=1536506946585351

Et pour les articles de presse :

http://www.20minutes.fr/toulouse/1740067-20151129-toulouse-plusieurs-centaines-manifestants-bravent-etat-urgence-defendre-climat

http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/haute-garonne/toulouse/une-marche-pour-le-climat-toulouse-malgre-l-interdiction-865731.html

 
Rodez

Samedi, une centaine de présents.

Villefranche de Rouergue

Dimanche, une marche a eu lieu de Najac à Villefranche, à pied et en vélo, puis un rendez-vous à la gare d'où nous sommes partis à environ 150 pour la halle. Là 250 à 300 personnes ont pique-niqué.

Deux gendarmes sont passés sous la halle, ont bu un verre de soupe, et un du vin ! Pourtant tout sauf la présence à la halle nous avait été interdit ; il semblerait que “tout” ce qu'il y a de flic a dû monter sur Paris…

Pau

150 personnes étaient présentes à midi à l'appel d'AVAAZ. Beaucoup de membres du collectif climat palois. Pratiquement pas de flics. Cet après-midi, rassemblement à EMMAUS à l'appel du collectif.

Nantes

1000 personnes étaient présentes samedi à Nantes dont une chaîne humaine qui a déambulé à travers le centre ville et cortège. Des centaines de flics étaient présents, en planque, mais n'ont pas bougé.
La chaîne humaine s'est terminée en rassemblement sur une place du centre ville. Tout cela dans une ambiance festive et pêchue.

Lyon

Environ 800 personnes ont participé à la marche de samedi, qui s'est transformée en chaine humaine dimanche. La police a informée quelques temps avant le début que l'action serait tolérée.

Poitiers

Ce dimanche 29 novembre, date d’ouverture de la COP21, avait lieu partout en France ainsi que dans un certain nombre de pays des marches pour le climat.

A Poitiers nous étions environ 300 personnes sur la place de l’hôtel de ville.

L’ambiance était festive grâce à une Batucada et les nombreux jeunes qui étaient présents. Un super événement, vraiment enthousiasmant ! Cela fait du bien !

Nous avons voulu rappeler que l’urgence aujourd’hui, elle est climatique, écologique, sociale, démocratique... Différentes organisations étaient présentes, comme Solid’art (asso étudiante), le NPA bien sûr, des militants de EELV, du PG, du PCF, de l’OCL, de Ensemble, des militants membres d’aucune organisation.

L’encadrement policier était plutôt léger. Mais une pression a été mise tout de suite par les policiers sur les manifestants, leurs rappelant que la manifestation était interdite. Nous avons néanmoins fait une petite déambulation sur la place de la mairie, dans le marché de Noël. 300 à une manifestation interdite légalement, mais nécessaire moralement, cela fait plaisir !
Mais le plaisir n’est pas partagé par tout le monde...

En effet, alors que la manifestation était terminée, la police a cherché à effectuer des contrôles d’identités, pour ennuyer quelques militants...

Un de nos camarades s’est fait arrêter. Voici les faits. Alors qu’il raccompagnait un manifestant à son domicile, ils se sont fait poursuivre dans la rue par un homme habillé en civil et aux cheveux rasés et ne l’ont pas pris pour un policier sur le moment. Ils se sont alors eux aussi mis à courir, puis, suite à un contrôle, l’un des deux a été emmené au poste. Il avait oublié ses papiers dans sa voiture. L’autre jeune avec lui a été contrôlé mais relâché car il avait ses papiers.

Un mini rassemblement de 15/20 personnes, dont 3 élus de Osons Poitiers, s’est mis en place devant le commissariat pour demander la libération de notre camarade qui n’a absolument rien fait. Finalement, il est sorti assez rapidement, après de nombreuses provocations de la part de la police contre lui et notre élue Manon Labaye, qui attestait de son identité dans les locaux policiers.

Ce genre de méthode vise encore et toujours à intimider les militants. Quelle est la prochaine étape ? Nous en avons un aperçu avec les événements parisiens du jour. En effet, la manifestation a été victime d’une répression sans nom. Voici le communiqué national du NPA.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, ce sont plus de 280 personnes qui sont arrêtées à Paris, avec 174 gardes à vue... Des militants qui n’ont rien à voir avec le terrorisme et qui sont aux antipodes des idées défendues par Daech... Nous sommes donc là dans une répression politique.
Nous condamnons une fois de plus l’Etat d’urgence, l’Etat policier, réaffirmons notre droit de manifester et demandons la libération de tous les militants arrêtés.

Nous vous invitons néanmoins à regarder les photos de ce rassemblement festif pour sauver le climat.

Auch

Entre 150 et 200 personnes au plus fort de la manif ont « bravé l’interdit ». Rassemblement, avec courte prise de parole pour expliquer pourquoi la Coalition climat manifestait et pour protester contre l’état d’urgence. Présence sur la même place des salarié•e•s en grève de la clinique d’Embats.
 
Puis avec le délégué départemental de Sud et la présidente de la Confédération paysanne, nous avons porté une motion à la préfecture.  Ensuite manif, chaîne humaine et pique-nique. Pas un flic en vue, nous avons donc assuré la sécurité et arrêté la circulation.