Publié le Lundi 25 mars 2013 à 17h17.

Énergie : la carotte ou le bâton

La loi sur le « bonus-malus » énergétique votée le 11 mars, instaurera une tarification progressive sur l’électricité et le gaz en 2016. Les ménages consommant peu auront du bonus, les gros consommateurs seront pénalisés par un malus.Le gouvernement PS-EÉLV donne ainsi l’illusion d’agir en faveur de la sobriété énergétique. Illusion, car tous les ménages n’ont pas les moyens d’isoler leur habitation. Les moins bien logés vont donc supporter les pénalités, par exemple les locataires HLM qui n’ont pas le pouvoir de choisir leur chauffage ou de décider de travaux. Une vraie politique sociale et écologique aurait commencé par lancer un programme d’aide à l’isolation pour diminuer les besoins en énergie. C’est le contraire qui est fait puisque Cécile Duflot, ministre EÉLV, a réduit de moitié son plan de rénovation des logements : 500 000 au lieu de 1 million. Et la ministre de l’Écologie, Delphine Batho, joue la voyante extralucide en annonçant que 75 % des ménages auront du bonus… De plus, excepté pendant la période hivernale, la loi n’interdit toujours pas les scandaleuses coupures de gaz et d’électricité.Pour une écologie radicaleTant que le secteur de l’énergie sera privatisé, soumis à la concurrence, tant que les usagerEs et les salariéEs ne décideront pas de la gestion et des choix de production et de consommation, les capitalistes s’enrichiront avec nos factures, pas gênés par des gouvernements qui appliquent des mesures culpabilisantes et inefficaces.Le NPA revendique :– une politique écologique et sociale pour économiser l'énergie– la production d’énergie localisée et propre, sans nucléaire ni gaz de schiste– la réquisition des grandes entreprises du secteur de l’énergie et leur intégration dans un service public décentralisé et démocratique contrôlé par les salariéEs et la population.Ce service public garantirait le droit à l'énergie à toutes et tous grâce à la gratuité pour les usages de base, et combattrait le gaspillage et les abus par une tarification fortement progressive.CorrespondantEs commission nationale écologie