Publié le Mercredi 26 mars 2025 à 11h33.

Prendre la mesure de la catastrophe en cours

Ukraine, Palestine, RDC, Soudan… les conflits impérialistes s’intensifient sous la pression d’un capitalisme de moins en moins générateur de profits, de plus en plus subventionné par les États. 

Colonialisme et extrême droite 

La quête de nouveaux marchés et de ressources énergétiques ou de minerais accentue les « deals » des puissants sur le dos des peuples, des travailleurs et des plus pauvres. Cette quête de nouvelles ressources conduit au renforcement des politiques colonialistes, comme en Kanaky où l’État français a ravivé les tensions en faisant passer la réforme du dégel du corps électoral, mais aussi à Gaza où Trump projette déjà de faire une Riviera.

Les politiques néolibérales qui se sont appliquées depuis la crise de 2008 sont à bout de souffle. Des paliers ont été franchis dans les mesures autoritaires et disciplinaires du capital vis-à-vis des travailleurs et travailleuses, à l’image de ce que font Musk et son DOGE (avant-garde libertarienne), mais aussi le gouvernement Bayrou en France qui s’apprête à sanctionner plus durement encore les chômeurs et les bénéficiaires du RSA (néo-libéralisme classique). Ces mesures s’accompagnent d’un renoncement au combat contre le dérèglement climatique. Le capitalisme vert est désormais supplanté par une économie de guerre.

Les pays du Sud global sont toujours les premières victimes de la pollution, de la pauvreté, et bien sûr de la fermeture des frontières des forteresses capitalistes. 2024 détient le triste record du nombre de décès sur les routes migratoires dans le monde. Les politiques anti-immigration s’intensifient ; la stigmatisation des personnes racisées s’en trouve d’autant plus légitimée que les État en sont les premiers vecteurs et normalisent l’extrême droite.

L’extrême droite, qui a fait en France 30 % aux dernières élections européennes, se nourrit de la résignation des classes populaires qui ont vu leurs revendications dévoyées, ignorées ou carrément contrées depuis des décennies, y compris par le mouvement ouvrier politique ou syndical, empêtré dans une logique de gestion.

Les politiques réactionnaires s’attaquent non seulement aux droits des immigrés, des personnes racisées mais aussi à ceux des femmes et des minoriséEs de genre (comme aux États-Unis ou en Hongrie tout récemment).

Un projet écosocialiste

Face à cette situation, le NPA-l’Anticapitaliste n’est pas désarmé. Issu d’une tradition marxiste, ouverte et démocratique, il a développé une ligne écosocialiste qui allie la défense des exploitéEs et des oppriméEs à la lutte contre l’exploitation du vivant, contre l’épuisement de la planète en s’appuyant sur le contrôle des moyens de production, sur la base de l’auto-­organisation démocratique des producteurEs et des usagerEs. C’est ainsi que sera soumise au vote un texte intitulé : « Notre projet : l’écosocialisme ! » Un projet anticapitaliste, écologiste, féministe et antiraciste. 

Bien sûr, en dépit d’un congrès sans plateformes portant des orientations distinctes, certains points font débat. Comment se positionner sur la guerre, notamment en Ukraine ? Comment soutenir les peuples en lutte à la fois contre l’oppresseur impérialiste et leur gouvernement libéral ? Au-delà de la question de la livraison des armes et de leur provenance, il y a bien sûr en question la manière dont se mène le combat pour la paix, pour une paix qui respecte l’autodétermination et débarrassée de tout projet colonial. Un positionnement que nous sommes seuls à porter à gauche et à l’extrême gauche sur lequel les déléguéEs seront amenés à trancher.