Publié le Samedi 26 juin 2010 à 14h37.

La Bretagne n’est pas une porcherie.

Le 16 juin, l’Assemblée nationale a cédé devant l’offensive des organisations professionnelles du cochon. À la demande de députés bretons, emmenés par M. Le Fur (UMP), un amendement relève désormais le seuil d’autorisation, pour les porcheries, de 450 à 2 000 places, et pour les poulaillers, de 30 000 à 40 000 places. L’État se priverait ainsi d’un moyen de contrôle de la production de lisier, et ouvrirait encore plus le robinet de la pollution. À l’heure où les marées vertes envahissent nos plages, où les algues bleues (cyanobactéries) prolifèrent dans nos rivières, cette loi du lisier maximum serait une trahison des engagements pris par le gouvernement pour lutter contre ces pollutions, et une capitulation en rase campagne devant les pollueurs. Une pétition a été lancée par un collectif d’associations pour demander le retrait de cet amendement et pour dire aux parlementaires que la Bretagne n’est pas une porcherie, que c’est vers la qualité et non la quantité qu’il faut se tourner, qu’il faut diminuer le nombre de cochons (600 au km2 en Côtes-d’Armor pour une moyenne nationale de 50), et non permettre son augmentation clandestine.