Les effets du réchauffement climatique sont bien présents : 51,6 °C aux Émirats en mai ; 50 000 personnes piégées en Australie par des inondations exceptionnelles dues aux pluies torrentielles ; des incendies gigantesques en extrême orient russe provoqués par la chaleur et la sécheresse… La cause est parfaitement connue : la combustion du pétrole, du charbon et du gaz, dans l’industrie, les transports, l’agriculture, dans les pays du nord.
Si les causes sont documentées, les remèdes ne suivent pas car ils imposent de sortir du système productiviste capitaliste prédateur et colonial. Les gouvernants du monde, voix fidèles des maîtres du système économique, s’égarent dans la communication pour masquer leur incapacité à agir. COP après COP, le bal des hypocrites fait valser les dérisoires mesurettes prises, sitôt qu’elles entravent la course aux profits. Ils détricotent allègrement les codes de l’environnement et sabotent les agences de protection de la nature.
« The show must go on », comme à Cannes où, pendant le festival, 89 yachts de plus de 40 mètres, ancrés à proximité, peuvent brûler des tonnes de pétrole pour assouvir les désirs des milliardaires.
Macron, dont la politique culturelle taille sec dans les budgets, n’y trouve rien à redire. Au contraire, les dirigeants répriment toute contestation de leurs politiques écocides criminelles car ils ont compris que les luttes pour le climat, pour le vivant, pour nos vies se généralisent sur la planète. Les mobilisations pour la défense de la terre font écho à celles pour la préservation des ressources (forêt, eau douce, mer...). Les revendications ricochent de manifestations de rue en occupations de places, de désarmements de sites polluants en blocages d’infrastructures. Il reste du chemin à parcourir pour retirer aux 10 % les plus riches leur pouvoir de nuisance.
Non, les catastrophes climatiques ne sont pas naturelles, mais bien le produit du système d’exploitation de la Terre et de ses occupants.