Publié le Lundi 28 mars 2022 à 12h28.

La lutte contre les bassines rassemble des milliers de personnes dans les Deux-Sevres !

3 jours de mobilisation à La Rochenard, dont un temps fort le samedi 26 avec une manifestation, c’était le Printemps maraîchin contre les bassines ce week-end dans le 79.

Un succès : 5000, 6000, 7000 personnes, difficile de savoir exactement, mais une marée humaine dans ce village de 6 centaines d’âmes, au milieu de champs de blé, de colza et de luzerne. Énorme !

Nous ne revenons pas ici sur le contenu de la lutte, les articles expliquant nos positions sont disponibles sur le site du NPA. Nous rappelons simplement notre colère face à la répression policière, que ce soit les barrages en amont ayant bloqué des centaines de personnes, les gazages ayant fait tousser les camarades, et même quelques matraquages… un dispositif policier énorme, avec 2000 policiers et gendarmes. Le blocage du convoi de tracteurs avait par exemple un but bien précis : invisibiliser la présence des paysanNEs locaux pour faire passer la lutte pour une meute de « bobos » ou jeunes énervéEs. Pourtant, ce sont bien les locaux qui organisent, qui mobilisent, qui réfléchissent avec brio à contourner les dispositifs de l’état et de la FNSEA souhaitant, côté-à-côte, et imposer les bassines, et empêcher les manifs. Quoi qu’il en soit, rien n’a arrêté la détermination des manifestantEs. La nouvelle préfète, souhaitant mater la lutte, essuie une défaite cuisante : la lutte s’est tenue, plus importante que d’habitude, et la volonté d’en découdre n’est que renforcée ! Notons même que les forces de l’ordre (capitaliste !) ou les gardiens de la paix (sociale !), ont dû reculer face à la détermination de quelques centaines de manifestantEs très organisés, qui ont de fait protégé la manif via une activité offensive, et qui ont, également, détruit plusieurs tuyauteries visant à irriguer des champs de l’agriculture productiviste. Jouissif.

De nombreuses organisations étaient présentes et de toute la France : les collectifs anti-Bassines de la région, des collectifs de luttes écologiques de Bretagne, de Vendée (nous n’avons pas tout pu noter), la Confédération paysanne, Attac, Greenpeace, les Soulèvements de la Terre, la CGT, Solidaires, la FSU, et niveau politique, principalement LFI, EELV et le NPA. Car le NPA était là, bien entendu, avec des centaines de tracts distribués, des drapeaux, une banderole « Nos vies valent plus que leurs profits! ». Les discussions furent excellentes, loin des discours électoralistes, pour poser la question de l’anticapitalisme, du besoin de convergence, pour un changement révolutionnaire de la société. On continue, pour aller chercher la victoire !