Philippe Poutou, candidat du NPA à la présidentielle, et Pauline Salingue, porte-parole de campagne, étaient dans le Tarn le 25 février.
Deux moments forts : en début d’après-midi, après avoir rencontré des paysans de la Confédération paysanne et visité leur exploitation, nous nous sommes retrouvés à près de 80 personnes dans la salle municipale du village de Vaour. TravailleurEs des champs et travailleurEs des villes, nous avons fait ensemble le constat d’un combat nécessaire contre le développement du modèle agricole « productiviste et mortifère », qui fait des ravages et dont les premières victimes sont les agriculteurs et agricultrices.
Contre le capitalisme agricole
Avec la complicité de la FNSEA et l’impuissance des Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural(SAFER), l’accaparement et la concentration des terres se poursuit, privant des milliers de jeunes – et moins jeunes – de la possibilité de s’installer et de développer d’autres modes de production agricoles.
Une remise en cause du capitalisme agricole nécessite de mobiliser tous les moyens nécessaires jusqu’à l’occupation de terres… Une alliance renouvelée entre travailleurEs, consommateurEs et paysanEs pour la mise en place de circuits courts, le refus des intrants chimiques ou de l’élevage industriel, et aujourd’hui pour la mise en place d’une sécurité sociale alimentaire qui contribuera à préserver l’environnement et la biodiversité, à assurer des conditions d’installation et de travail aux agriculteurs et garantira une alimentation de qualité pour toutes et tous.
Vaour c’est aussi « l’Été de Vaour » qui, depuis 1986, accueille 15 000 personnes chaque année, pendant cinq jours de festival de théâtre. Philippe Poutou a ainsi partagé avec le directeur artistique de l’association culturelle la volonté d’une création artistique de qualité, accessible au plus grand nombre, en lien étroit avec les habitantEs de ce territoire rural.
Succès du meeting à Albi
Le soir, à la maison de quartier de Cantepau à Albi, près de 150 personnes ont assisté au meeting autour du candidat. Philippe a détaillé les difficultés de pouvoir se faire entendre mais il a insisté sur l’utilité de notre présence dans l’élection, faire entendre la voix de celles et ceux qui se battent, rendre visible notre camp social. Plusieurs collectifs ont pu faire partager leur lutte, contre le projet Terra2 qui a obtenu la suspension provisoire de la construction d’un entrepôt XXL, contre l’autoroute Castres-Toulouse payante et inutile, pour un accueil digne et humain des mineurEs étrangers non accompagnés, contre l’émergence de groupes fascistes qui n’hésitent plus à multiplier, dans le Tarn, les agressions contre les jeunes ou les militantEs.
L’intervention de Philippe et les nombreuses questions ont permis d’évoquer les principaux éléments de la situation. Au niveau international, nous condamnons fermement l’agression par l’impérialisme russe de l’Ukraine et nous appelons à soutenir massivement la population ukrainienne.
En France, nous combattons l’extrême droite, ses idées haineuses, racistes, islamophobes et la politique de Macron qui s’apprête à de nouvelles attaques contre les retraites, la protection sociale et le pouvoir d’achat…
Voter pour nous, a conclu Philippe, c’est la manière la plus claire de faire entendre le refus du capitalisme et de contribuer à recomposer les forces de notre camp.