Deux associations de défense de l’environnement ont demandé à la ministre de l’Écologie et au préfet de l’Ariègede faire mettre en sécurité le site de l’entreprise Recycarbo, à Laroque-d’Olmes, laissé pollué après la liquidation judiciaire de la société.En 2007, lors de sa mise en fonctionnement, Recycarbo, qui devait traiter les eaux souillées par des hydrocarbures, a bénéficié des exonérations fiscales et sociales dans le cadre du Bassin d’emploi à redynamiser (BER). Cette entreprise appartenait au groupe Aurea et à sa filiale Éco-huile lors de sa fermeture le 5 décembre 2011, après sa liquidation judiciaire. Recycarbo a laissé sur le site de Laroque-d’Olmes 5 000 m3 de produits pollués et dangereux dont 100 m3 de glycol.Dès le 7 octobre 2011, un arrêté de la préfecture de l’Ariège demandait la mise en sécurité du site. Le 20 mars 2012, un autre arrêté préfectoral demandait au liquidateur judiciaire de provisionner 431 605 euros pour mettre ce site en sécurité.Depuis, rien n’a été fait.Le liquidateur judiciaire affirme que la société Recycarbo ne possède pas cette somme et qu’il fait appel à l’Ademe, donc à l’argent public, pour cette sécurisation.Il estinadmissible de mettre en danger impunément la population et l’environnement et de vouloir faire peser l’effort sur la collectivité donc sur les contribuables. Les victimes ne doivent pas être les payeurs quand les responsables ne sont pas inquiétés.Les associations écologistes exigent que la dépollution du site soit assurée par Aurea et Éco-huile et/ou par les producteurs de déchets selon les responsabilités.