Le NPA, en tant qu'adhérent du réseau « Sortir du Nucléaire » qui regroupe 841 organisations, appelle à une mobilisation importante le samedi 3 octobre à Colmar.
La France, pays le plus nucléarisé du monde, continue la politique de l'impasse, ratant ainsi sa conversion aux énergies nouvelles, qui permettrait de répondre aux enjeux énergétiques et climatiques, tout en créant des milliers d’emplois. Le nucléaire et ses déchets n'ont rien d'une énergie propre : leur dangerosité menace l'avenir de l'humanité.
La centrale nucléaire de Fessenheim est la plus vieille de France. Elle va être mise à l'arrêt pour sa troisième visite décennale. Elle ne doit pas être prolongée ! Avec l’accumulation de nombreux incidents, qui sont quatre fois plus nombreux que la moyenne des centrales, elle fait courir à ses salariés et à la population des risques très importants.
La privatisation d'EDF et la recherche de la rentabilité pour cette entreprise conduisent par ailleurs à une dégradation des conditions de travail des salariés du nucléaire et à leur mise en danger croissante.
Pour combattre le changement climatique et sortir du nucléaire sans faire payer ni les usagers ni les salariés du secteur de l’energie la seule solution est de réquisitionner les entreprises comme TOTAL, Areva, EDF, GDF-Suez...
La réquisition de ces entreprises et de leurs bénéfices (plus de 20 milliards d’euros en 2009) :
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peut permettre une politique publique d'économies d'énergie, de décentralisation de la production et le développement volontariste des énergies renouvelables ;
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peut permettre aux salariés de ce secteur une reconversion qui garantisse l’emploi, les salaires et le maintien des collectifs de travail;
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peut permettre à chaque usagers une facture d’électricité ou de gaz qui diminuen.
Le NPA dénonce par ailleurs les conditions imposées par la Préfecture d'Alsace à quelques jours de la manifestation. Cette décision d'interdire le départ depuis la place Rapp, prise sous de faux prétexte sécuritaires, vis à cacher l’ampleur de la mobilisation pour la fermeture de la centrale de Fessenheim, qui représente bien la vraie menace dans la région.
Cette décision fait suite également aux nombreuses remises en cause des droits démocratiques élémentaires dans les entreprises du nucléaire comme par exemple la remise en cause du droit de grève à EDF en juin dernier ( réquisitions des grévistes sur les centrales nucléaires de Cattenom, Cruas, Dampierre, Bugey et Paluel) et cache en réalité la volonté d’interdire toutes expressions qui fragilisent ou remettent en cause le nucléaire.
Rien ne justifie cette interdiction qui s’assimile à une atteinte à la liberté d’expression et de manifestation. La Préfecture doit prendre ses responsabilités et permettre que ce rassemblement festif se déroule dans les conditions prévues.
Ensemble nous demandons la fermeture et le démantèlement de la centrale nucléaire de Fessenheim afin de protéger les salariés, la population et nous assurer un avenir préservé.