Nul doute que le réchauffement climatique en cours aggrave les sécheresses chroniques, provoque des conditions météorologiques extrêmes. Les incendies qui se répètent de façon dramatique en Californie gagnent cette année toute la côte ouest étatsunienne, ravagée par des feux géants et meurtriers. Le scénario est connu : une sécheresse due à de fortes chaleurs, à l’absence de pluies depuis des mois, favorise des départs de feux attisés par des vents violents. Des incendies aussi en Australie, en Sibérie plutôt réputée pour ses records de froid. Le climat déréglé, nous y sommes !
Les rapports successifs du GIEC le montrent : la montée des températures produit des phénomènes météo extrêmes, rapprochés et violents, qui créent des catastrophes dont les plus pauvres sont les premières victimes. Ne pas enclencher une lutte ardente pour inverser la courbe des températures et ne pas arrêter de produire les gaz à effet de serre (GES) destructeurs est criminel.
Des incendies provoqués
Au Brésil, des milliers d’hectares de forêt amazonienne partent chaque année en fumée pour laisser place à l’élevage de bovins et à l’extraction minière, fléaux dus au productivisme. Ces incendies tournent au désastre et sont responsables d’un tiers de 4,5 millions d’hectares de forêt amazonienne partis en fumée en 2017 au Brésil.
Plus de 50 millions d’hectares de forêt brûlent tous les ans dans le monde et ces feux ont des répercussions significatives sur la pollution atmosphérique mondiale, avec la combustion de la biomasse contribuant aux bilans globaux des GES comme le dioxyde de carbone.
Il est encore temps d’agir
Le dernier rapport du GIEC qui a validé les différences entre un réchauffement à + 1,5 °C et un à + 2 °C est catégorique : il est encore temps d’agir, dès maintenant et fortement.
Les États, déjà bien incapables de tenir leurs engagements de la COP21 qui aboutiraient à une hausse supérieure à 3 °C, serviteurs zélés du capitalisme, guidés par le dogme économique « produire pour vendre » ne prennent pas les mesures qui s’imposent. C’est une erreur de penser que les technologies bas carbone, le stockage géologique du CO2, la taxe carbone et autres joujoux technologiques (arbres artificiels, pulvérisation de chaux dans les océans…) vont inverser la courbe des températures. Il est nécessaire de s’attaquer aux intérêts privés des grands groupes capitalistes du pétrole, de l’agriculture industrielle, des transports, de l’armement, responsables des émissions croissantes de GES. Il faut rompre avec l’accumulation du capital, produire moins, transporter moins, partager plus. Ces solutions, nous devrons les imposer par nos luttes et nos exigences.
Changeons le système, pas le climat ! 25 et 26 septembre dans la rue !
Marcher ne suffira pas, nous avons besoin d’intensifier les luttes pour imposer des choix nouveaux pour sortir du modèle productiviste capitaliste et ne pas nous perdre dans l’impasse du capitalisme vert. Le NPA portera ces revendications dans les marches des 25 et 26 septembre.