Mardi 12 avril à Paris avait lieu à l’initiative des 4 médias en ligne que sont Reporterre, Blast, Socialter et Terrestres une soirée de soutien aux Soulèvement de la Terre. Un grand moment de solidarité…
En quelques heures tous les billets d’entrée, émis en urgence pour respecter la jauge, sont partis. Peu avant 19 heures, devant la salle La Station-Gare des Mines, à la porte d’Aubervilliers, la file d’attente s’allonge sous l’averse, quand une fourgonnette de la gendarmerie trouve bon d’arrêter la circulation pour faciliter son stationnement sur le trottoir. Une provocation !
Car toutes et tous nous sommes là contre la répression, venuEs en soutien aux Soulèvements de la Terre, menacés de dissolution par Darmanin au lendemain de la manifestation à Sainte-Soline. Le décret de dissolution qui devait paraître ce jour-là ne l’a pas été ; il devrait finalement l’être le 19 avril.
Politiques écocides et liberticides
L’heure est à la solidarité face à la répression et aux politiques écocides et liberticides, avec une pensée particulière pour les victimes et les blesséEs.
Plus d’une vingtaine de personnalités, intellectuelEs, scientifiques et porte-parole se succèdent sur scène avec un mot qui évoquent pour chacun les Soulèvements de la Terre. Une occasion de parler du climat, du vivant « assiégé par le capitalisme », de désobéissance civile, de combats contre le colonialisme, de stratégie et de solidarité à partir d’un terme : « inaction, accaparement, terreur » pour Philippe Descola, anthropologue, qui n’a pu résumer en un mot ; « justice » pour Thibaut Spriet du syndicat de la magistrature ; « gravité » pour Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue ; « chaîne » pour Christine Poupin, notre porte-parole ; « solidarité » pour Vanessa du collectif des Mutilés pour l’exemple et Fatou Dieng, « chronologie » pour Inès Léraud, journaliste indépendante, « respect » pour Nicolas Girod de la Confédération paysanne, « islam » pour Louisa Yousfi, « vérité » pour Marine Tondelier, « brave » [ou BRAV] pour Alain Damasio. Et bien d’autres encore comme Julien Le Guet du collectif Bassines, non merci !, Cyril Dion, Emmanuel Vire du SNJ-CGT, Juan Pablo Gutteriez, réprésentant des peuples indigènes de Colombie, Audrey Vernon, Benoît Biteau, député européen d’EÉLV et paysan, Françoise Vergès…
La dernière lettre des parents de Serge lue avec émotion montre combien le combat contre « l’aménagement capitaliste du territoire et la répression » doit continuer.
Enfin, la saison 5 des Soulèvements de la Terre qui a commencé avec Sainte-Soline se poursuit et les militantEs contre l’autoroute Castres-Toulouse, contre le contournement Est de Rouen, contre le Lyon-Turin et les militantEs de Saint-Colomban sont venus nous dire que le combat continue.
Pour visionner la soirée : https://www.youtube.com/…