Les 4 et 5 octobre s’est déroulée une grande marche contre Europacity, un grand projet inutile et destructeur qui promet, s’il était réalisé, d’être une véritable catastrophe écologique.
Ils et elles ont marché, de Gonesse à Matignon, pour exiger l’abandon du projet Europacity. Pour mémoire, ledit projet consiste en la construction d’un mégacomplexe de commerces et de loisirs de 80 hectares, situé sur les terres agricoles fertiles de Gonesse. Et, comme le rappelait Politis à l’occasion de la marche du week-end dernier, « ce projet démesuré n’est pas le seul à inquiéter les défenseurs de l’environnement et les riverains. Il s’inscrit dans une zone d’aménagement concerté (ZAC) de 300 hectares, où 130 hectares de bureaux devraient être aménagés. Et pour desservir les quelque 31 millions de visiteurs annuels attendus par les promoteurs, un arrêt de la future ligne 17 du Grand Paris Express doit également être construite. La gare, dont la seule vocation est de relier Paris à ce projet à 3,1 milliards d’euros, serait située à 1,7 km des premières habitations. »1 Autant dire beaucoup d’argent pour les bétonneurs et les grandes enseignes du commerce (Auchan en tête), au prix d’une catastrophe sociale et écologique.
« Macron laisse béton ! »
Durant les deux jours de la marche, celle-ci n’a cessé de grossir. Ce sont ainsi pas moins de 1 500 manifestantEs qui ont défilé, samedi 5 octobre dans l’après-midi, en direction de Matignon, pour revendiquer l’abandon pur et simple du projet. « Stop au béton, Europacity non », « Sauvons les terres agricoles de Gonesse », « Des terres, pas des actionnaires », « Macron laisse béton » : la détermination des manifestantEs était palpable, qui ont été finalement bloqués par la police à quelques centaines de mètres de Matignon, au terme d’une marche qui aura traversé huit villes, sur un trajet de pas moins de 40 kilomètres.
La bataille contre Europacity se poursuit donc, s’inscrivant dans les mobilisations dénonçant le double discours des autorités françaises en matière d’écologie : faire la leçon à la terre entière en se posant en défenseur de l’environnement tout en refusant de s’opposer, voire en encourageant, des projets écologiquement destructeurs. Le succès de la mobilisation du week-end dernier le montre : la bataille continue, et les opposantEs à Europacity, de plus en plus nombreuses et nombreux, ne lâcheront rien !
Correspondant
- 1. Chloé Dubois, « Europacity : légumes contre bitume », politis.fr, 8 octobre 2019.