Samedi 15 octobre, des milliers de manifestantEs ont exigé la sortie du nucléaire. Petit tour de France des principaux cortèges.Plus de 25 000 personnes ont manifesté samedi dernier, à l’appel principal du Réseau Sortir du nucléaire. Un succès qui montre que la mobilisation contre le nucléaire et pour en sortir ne se résume pas à ce que l’on en entend dans les joutes pré-électorales actuelles. D’ailleurs, bien qu’Europe Écologie-Les Verts (EÉ-LV) ait été bien présent dans ces manifestations et se pose encore en débouché « naturel » de ces mobilisations, la plupart des militantEs antinucléaires convaincuEs se tournent désormais plus spontanément vers le NPA dont la cohérence semble plus évidente. Mais nous avons aussi relevé la présence de nombreux jeunes ainsi que de manifestantEs non encartéEs, signe de la réceptivité de la population au refus du nucléaire. Notre présence fournie et constante ainsi que nos argumentaires construits et clairs pour une sortie du nucléaire nous sont des atouts.
Très grande réussite et sous le soleil de Bretagne pour la manifestation phare à Rennes avec 15 à 20 000 manifestantEs dont de très nombreux jeunes. Le cortège du NPA a été très animé avec plus de 100 personnes : char décoré d’une centrale nucléaire fumante, slogans, point fixe, stand. À noter la présence de la coordination de lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, signe d’une jonction des mobilisations. Pas mal de pancartes et de slogans reprenaient la nécessité d’une sortie rapide du nucléaire. La présence de notre porte-parole Christine Poupin et de Philippe Poutou ont assuré également une bonne visibilité et un écho médiatique du NPA .
Aux portes de la centrale du Bugey (Ain), l’une des plus vieilles d’Europe avec quatre réacteurs en fonctionnement depuis plus de 30 ans, il y avait plus de 2 000 personnes. Notre camarade Laurent Ripart a fait une bonne intervention à la tribune et les camarades de tout le Centre-Est étaient mobilisés : Haute-Loire, Jura, Saône-et-Loire, Rhône-Alpes.
À Toulouse, il y avait 1 500 personnes selon les organisateurs, avec plusieurs animations : une sur l’extinction des 58 réacteurs au départ, puis un « die-in » à mi-parcours. Le cortège a fait une bonne jonction avec les IndignéEs qui ont participé à la mobilisation et organisé un rassemblement et une assemblée générale à la fin de la manif. Côté NPA, le cortège était réussi et remarqué, c’était le seul cortège politique armé d’une banderole (« Ni nucléaire ni énergies fossiles, révolution énergétique maintenant ! ») et d’un mégaphone, avec une soixantaine de camarades dans le cortège et la participation de camarades des départements voisins dont notre porte-parole Myriam Martin. Les 600 tracts tirés pour l’occasion sont partis en un rien de temps.
À Strasbourg, près de 800 militantEs françaiSEs, allemandEs et suisses se sont rassembléEs devant la cathédrale, avant de former un cortège vers la place Kléber, pour dire stop au nucléaire et exiger la fermeture immédiate de la centrale de Fessenheim. La manifestation a pris une forme spectaculaire lorsque qu’un « trèfle radioactif » géant, constitué de 350 militantEs ouvrant des parapluies noirs et jaunes, a été formé sur le parvis de la cathédrale pour symboliser l’imminence et la proximité du danger radioactif. Le cortège, aux sons d’une joyeuse fanfare de percussions, a ensuite rejoint les IndignéEs rassemblés sur la place Kléber dans le cadre de la Journée mondiale « Tous ensemble pour un changement global » pour dénoncer la précarité due à la crise et les mesures d’austérité.
En France, la fissure est désormais réelle : créons maintenant la brèche et abattons le mur opaque et antidémocratique de la politique énergétique pro-nucléaire.
Correspondants de la CNE