Mardi 12 octobre, le discours du pré-candidat à présidentielle Macron autour du projet « France 2030 » était là pour le prouver : il est déterminé à tenir sur son programme dédié aux « entreprises », à leurs actionnaires et aux capitalistes. Alors que tout le monde étouffe financièrement, que les prix flambent et que les revenus sont au point mort, Macron est bien entré en campagne, pour poursuivre sa politique.
En 2018, il réduisait l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) à un impôt immobilier et créait un prélèvement forfaitaire unique de 30 % sur les revenus du capital. Ce « bouclier fiscal » pour les riches était au cœur d’une politique de classe, habillée d’une pseudo « théorie du ruissellement » qui prétend que l’enrichissement d’une minorité profiterait à toute la société.
Mais les faits sont têtus : jamais les richesses de ceux d’en haut n’ont profité aux classes populaires ni même à « l’économie » en général. Surtout pas dans le cadre d’un capitalisme en crise où les profits ne sont jamais assez grands pour les capitalistes.
Dans le même temps, les prix montent, tandis que les salaires, eux, n’augmentent pas, ou très peu. Et les conditions de vie s’en retrouvent profondément dégradées. Dans plusieurs entreprises, les « accords de performance collective » font même diminuer les salaires, ou augmentent le temps de travail, voire les deux comme chez Bergams. Et les suppressions d’emplois continuent comme à Renault Lardy.
Les primes et baisses de cotisations ne répondent pas à nos besoins. Nous voulons une augmentation des salaires de 400 euros, en relevant aussi le SMIC à 1 800 euros net.
C’est possible en prenant sur les profits, par exemple ces 175 milliards d’euros d’augmentation de la fortune des milliardaires français de mars à décembre 2020… Et il faut revenir à une indexation des salaires et pensions sur les prix.
Il faut aussi rétablir et aggraver lourdement la fiscalité des plus riches, via l’impôt sur le revenu et d’autres prélèvements ciblés. En miroir, il faut baisser la fiscalité qui touche avant tout les plus pauvres, en particulier supprimer la TVA, totalement injuste.
En socialisant les principaux moyens de production, c’est-à-dire en les plaçant sous contrôle public, on pourrait par exemple rendre les transports en commun gratuits et garantir une énergie bon marché, retrouver une maîtrise du secteur bancaire, et lancer réellement la transition écologique.
Rompre avec la loi capitaliste du profit, pour reprendre le contrôle de nos vies.