Publié le Vendredi 21 mars 2014 à 08h41.

Rythmes scolaires : les personnels de la ville de Paris en grève

Dans un premier temps, la plupart des personnels de la Ville de Paris et leurs syndicats majoritaires, l’UNSA et la CGT, ne s’étaient pas opposés à la mise en œuvre de la réforme. Mais les conditions de cette mise en œuvre les ont fortement indignés...

Précarité de nombreux agents, centaines de payes versées avec parfois deux mois de retard ou incomplètes, pagaille administrative, manque de moyens et de temps pour nettoyer les locaux et préparer les ateliers, insuffisance ou absence de formation des agents et de nombreux intervenantEs associatifs, horaires inadaptés, normes d’encadrement trop légères sur les ateliers... Cette situation met des agents en difficulté professionnelle. Ils sont de plus en plus nombreux à considérer que les rythmes des enfants ne sont pas respectés, à ne pas accepter que cette réforme se traduise par une grande fatigue des enfants dans les écoles maternelles, ce que même la municipalité commence à admettre du bout des lèvres. 

ReconductionAprès une première vague de mobilisation au premier trimestre, essentiellement sur les conditions de travail, les rémunérations et les statuts, c’est de plus en plus la réforme elle-même qui est contestée. L’idée qu’une autre réforme, en concertation avec les parents et les enseignantEs, est nécessaire, gagne du terrain, tant chez les animateurs qu’auprès des agents de service des écoles maternelles qui organisent des ateliers en maternelle. Aussi, le syndicat FSU des agents de la Ville de Paris a appelé à la grève le 14 mars, suscitant un certain affolement en cette période électorale. Les cantines et ateliers de plusieurs dizaines d’écoles ont été fermées et d’autres fortement perturbés, malgré le silence radio de la CGT et l’opposition active de l’UNSA, et en dépit du remplacement fréquent des grévistes par des non-grévistes pour décourager les agents de faire grève.L’assemblée générale des grévistes du 14 mars a décidé de reconduire le mouvement le 21, pour prendre la parole dans la campagne électorale mais aussi en espérant que les conditions seront réunies pour préparer une mobilisation plus forte et faire bouger la municipalité une fois les élections passées. À suivre.

Correspondant Ville de Paris