Sans surprise, le décret définissant les Zones touristiques internationales (ZTI) puis les arrêtés délimitant les douze ZTI sur Paris ont été successivement publiés au Journal officiel les 24 et 26 septembre derniers. Les négociations, nécessaires à l’ouverture dominicale permanente et jusqu’à minuit de ces zones, ont commencé...
C’est Sephora qui a ouvert le bal en signant un accord, devenu majoritaire après la trahison de la CFDT, sur le travail dit « en soirée », avec des contreparties minimales et soumis à référendum. C’est un plébiscite annoncé : non seulement la CGT et SUD, qui continuent à s’opposer, ne sont pas associés à l’organisation du scrutin, mais le bulletin de vote va jusqu’à préciser que « être favorable ne signifie pas être volontaire pour travailler en soirée » !
Le syndicat patronal des grands magasins, l’UCV, a lui fait part de ses propositions au niveau de cette branche : plus le salariéE travaille le dimanche, moins la majoration est forte ! On passe ainsi du doublement du salaire à 30 % à partir du seizième dimanche annuel travaillé. Et pour la prise en charge des frais de garde d’enfants, il faudra se contenter d’une moyenne de 1,82 euros par heure travaillée pour celles et ceux qui travaillent tous les dimanches de l’année…
La résistance ne fait que commencer
Les salariéEs et leurs syndicats n’ont pas dit leur dernier mot : massivement révoltés par le fait de se retrouver dans des zones promises à l’ouverture alors que ce n’était initialement pas le cas, et face aux propositions provocatrices des employeurs, la colère monte. En parallèle des recours en justice qui vont être déposés contre l’application de la loi, c’est le moment de se bouger, surtout à l’approche des fêtes de fin d’année.
En particulier, le CLIC-P appelle à faire du jeudi 15 octobre prochain une journée de grève générale dans le commerce parisien, avec une manifestation qui partira à 11 h de l’Hôtel de ville pour se rendre à l’UCV près des grands magasins. Suite au bras de fer entre Hidalgo et Macron sur cette question, Libération écrivait qu’« un affrontement social à la veille des régionales n’est pas le rêve de Matignon ». Alors décevons-les !
LD