Publié le Samedi 21 février 2015 à 09h32.

Géant Casino Valentine Marseille (13) : « Hôtesse de caisse, j’encaisse… Pas tout ! »

C’est ce que disait une pancarte portée par des grévistes du magasin Casino de la Valentine (Marseille 11e) ce samedi 14 février.

Conditions de travail dégradées, salaires au SMIC, sous-effectif (130 emplois disparus en 4 ans, près de 50 % en 13 ans), caisses automatiques tueuses d’emplois, polyvalence à outrance, non-remplacement des absences (maladie ou congés), pression pour travailler les dimanches et jours fériés… Rien n’échappe à la logique de « rentabilité financière » du groupe, bénéficiant pourtant de 50 millions d’euros du CICE...Et, un jour, ça craque ! Au beau milieu de ce samedi après-midi, 60 caissières sur 80 ont arrêté le travail et ont été rejointes par une dizaine de collègues des rayons, à l’appel du syndicat CGT. Comme leurs collègues, Roselyne, Patrick, Soraya, n’acceptent plus de subir la colère des clients excédés par les attentes interminables en caisse ou les rayons mal fournis et mal étiquetés. Ils n’acceptent plus ces caisses automatiques où les clients s’encaissent eux-mêmes, et où un seul agent couvre 8 caisses (bonjour les suppressions d’emploi !). Ils ne veulent plus nettoyer leur caisse ou leur rayon en dehors de leurs heures de travail, et faire face aux souris, aux cafards. Ils refusent d’être déplacés à tout moment pour aller renforcer le « drive », déshumanisé et soumis aux intempéries.

Premiers résultats...Pour tenter de casser la grève, Casino a embauché des intérimaires pour la journée et a même recontacté d’anciennes caissières qui avaient renforcé le personnel à la période de Noël.Après distribution de tracts aux salariéEs et à la clientèle, les grévistes accompagnés de militantEs CGT, 80 personnes, ont improvisé une petite manifestation dans la galerie marchande et dans le magasin, pour obtenir d’être reçus par la direction. Les grévistes, qui ont un peu « insisté », ont finalement été reçus par le sous-directeur qui a contacté la direction nationale, et s’est engagé à ce qu’une délégation soit reçue ce samedi.Les grévistes sont heureux et fiers de leur premier succès. Si les salariéEs n’acceptent plus, s’ils relèvent la tête, s’ils sont conscients de leur force, tout est possible.À suivre donc...

Correspondant