À l’appel des salariéEs de la raffinerie Total de Grandpuits, 300 salariéEs et soutiens se sont rassembléEs au pied du symbole de l’arrogance des dirigeants de cette entreprise : la tour Total à La Défense, dans l’ouest parisien. Dans le froid d’un vent vif, une bruyante casserolade a tenté d’atteindre les bureaux des dirigeants de l’entreprise, au 48e étage du building. Un délégué est intervenu pour dénoncer les 700 suppressions de postes, en pleine crise économique et sanitaire, alors que la société fait un « pognon de dingue » et a distribué, en 2020, 7 milliards aux actionnaires.
Greenwashing
Les salariéEs ne sont pas dupes de la raison invoquée par Total pour fermer Grandpuits. Depuis début octobre, ses dirigeants invoquent des raisons écologiques : « la fin de l'ère pétrolière » en affirmant vouloir « devenir la première entreprise d'énergie verte au monde »… C’est une vaste blague, car jamais il n’existera de capitalisme vert ! Oui, il faut reconvertir les industries pétrolières mais sous le contrôle des salariéEs, pour enrayer le changement climatique. Or ce que fait Total c’est un grand greenwashing. Le mot « écologie » est sur les lèvres de tous ses dirigeants, mais pour faire encore et toujours plus de chiffre d’affaires (200 milliards en 2019), l’entreprise fore toujours plus de nouveaux puits, notamment en Afrique. La fermeture de Grandpuits ne fera que mettre sur les routes des camions et sur les mers des supertankers qui transporteront la production d’essence qui aura été délocalisée ailleurs. Total pourrit la terre sur les cinq continents, dévaste les océans, extermine la faune sauvage… et met des centaines de familles dans la précarité et la misère.
Ce rassemblement était le premier d’une longue série, organisé contre la fermeture d’un site qui a une longue tradition de combat pour sa survie.
Correspondant
Vidéo du rassemblement à la Défense : https://www.facebook.com/anticapitaliste.presse/videos/2662165204036539