Publié le Jeudi 25 novembre 2021 à 19h00.

Grigny (91) Bergams : usine liquidée, usine occupée !

L’annonce, le mercredi 17 novembre, de la décision du tribunal de commerce, suite à la demande de liquidation de la direction, a été un véritable coup de massue pour les salariéEs : liquidation sèche et immédiate.

Ainsi, une usine en parfait état de marche, équipée de matériel ultra-moderne, que ses salariéEs ont fait tourner pendant des années, serait promise à la casse ! Parce qu’elle ne dégagerait pas assez de bénéfices pour ses actionnaires ? Quel gâchis !

L’usine fermerait à cause de la grève ? Mensonge !

Mais il est plus que probable que ce n’est pas de l’usine dont veut se débarrasser le groupe Norac, mais de ses salariéEs dont il estime qu’ils et elles lui coûtent trop cher, même après avoir réussi à baisser leur salaire par cette entourloupe d’accord de performance collective (APC) imposé à coup de chantage à la fermeture. Au moment de la signature de l’APC, 35 personnes l’ont refusé et ont été licenciées. Pas assez sans doute, au goût de Norac qui projette probablement de robotiser tout ou partie des chaînes de production comme il l’a fait à Daunat. Et cela bien avant la grève qui a démarré le 14 septembre dernier.

Tout en donnant la parole aux ouvrierEs, une partie de la presse a complaisamment relayé les propos de la direction : l’usine fermerait à cause de la grève. C’est un pur mensonge ! L’usine n’a pas d’autre raison de fermer que la volonté de ses patrons de rentabiliser encore une production, sandwichs et salades ultra-fraiches, qui a repris de plus belle après le covid parce que la demande est de plus plus forte.

Alors, face à cette violence considérée comme normale par les institutions et tous les pouvoirs, les grévistes ont décidé de continuer de tenir le piquet de grève 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, et d’occuper l’usine malgré les difficultés énormes qu’entraînent des payes à zéro. Cette usine, elle est à eux, leur travail a rentabilisé les installations depuis belle lurette. Il faut empêcher que les patrons puissent sortir les machines, il faut maintenir un rapport de forces, que les salariéEs fassent respecter au mieux leurs intérêts et leurs droits !

Cagnotte en ligne : https://www.cotizup.com/solidarite-grevistes ou https://www.cotizup.com/pourlescamarades