La semaine dernière, Philippe Poutou et une délégation du NPA sont allés soutenir des salariéEs de l’Hôtel Campanile Tour Eiffel à Paris, salariéEs en lutte pour faire respecter leurs droits face aux abus incroyables de leur patron.
Depuis près d’un mois, 13 salariéEs sur 14 (à part le directeur de l’hôtel...) se sont lancés dans un mouvement de grève. Elles et ils sont ensemble, femmes de chambres, réception, veilleur de nuit, administratifs, à assurer une présence tous les jours devant leur lieu de travail, avec banderole, table et tracts. Depuis trop longtemps, la direction de la chaîne Campanile vole les salariéEs en ne payant pas les heures de travail effectuées : il n’y a aucun pointage, et pas plus de relevé d’heures de travail !
Les salariées qui nettoient les chambres sont surexploitées, employées par une société sous-traitantes, en temps partiel, avec des pressions pour travailler en dehors de leurs heures, avec le chantage à la mutation en cas de refus, mutations souvent loin, pour lesquelles on est prévenue au dernier moment, et avec des transports non payés bien évidemment...
Des salariéEs debout !
Les salariéEs subissent ces abus et cette surexploitation depuis longtemps. Ils se sont lancés dans la lutte encouragés sans doute par les grèves victorieuses dans d’autres hôtels parisiens, aidés par une équipe militante CGT des « hôtels de prestige et économiques », et par une solidarité et une coordination qui se renforce.
Ces salariéEs gardent le moral. Ils savent qu’ils dérangent fortement leur patron qui a dû fermer l’hôtel depuis plusieurs jours. Ils ont aussi saisi la justice pour dénoncer le non-respect du code du travail et devraient obtenir satisfaction. Du soutien arrive, y compris financier ou par messages. Enfin, elles et ils ont participé aux Nuits debout, pour parler de la dignité, de leur lutte, et du tous ensemble.
Cette visite de soutien leur a fait du bien... et nous a fait du bien.
Correspondants
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