Ce 30 juillet, cinq mois après son licenciement pour fait de syndicalisme (l’Anticapitaliste n°279), David Larriven ira le dénoncer devant les Prud’hommes.
Après ce licenciement, le patron de Jardin service s’est vu contraint d’organiser début avril des élections de délégué du personnel. Malgré ses manœuvres – absence de protocole d’accord avec les organisations syndicales, une liste CFTC avec deux salariés contraints mais non convaincus, son « énergie » à harceler les ouvriers pour qu’ils votent « bien » – rien n’y a fait, la CGT l’a emporté !
Mais la suite est délicate. La pression, la répression, ont permis au patron de calmer le jeu. Pourtant, il faudrait bien une riposte radicale des salariés pour stopper la machine infernale. Au printemps, un stagiaire embauché dans la boîte a eu sa jambe happée par un motoculteur, entraînant une amputation. L’an dernier, un élagueur se sectionnait l’avant-bras, et un autre faisait un infarctus pendant ses vacances. Avant l’été, un salarié à qui on n’avait pas retenu ses dates de vacances a osé contester... et a été licencié.
Dans le même temps pourtant, La CGT 13 n’a eu aucunement l’intention d’unifier les nombreux cas locaux de répression antisyndicale et d’en faire un axe primordial de contestation de l’autorité patronale et gouvernemental. De fait, elle a renvoyé les salariés à leur mobilisation propre, avec toutes les difficultés que l’on peut connaître dans les petites boîtes, ou aux Prud’hommes, au moment où la loi Macron vient ronger les quelques miettes qu’on pouvait y gagner sans grande résistance des directions syndicales.
Seul Solidaires 13, emmené par des postiers mobilisés, tente de regrouper les forces par des initiatives, dont la venue de Yann Le Merrer et un bal contre la répression le lundi 13 juillet devant leur local, avec l’objectif d’un collectif départemental contre la répression.
Nous ne lâcherons rien !