Publié le Mercredi 16 septembre 2020 à 12h00.

La grande braderie dans le commerce continue

La rentrée a apporté son lot de nouvelles fermetures et licenciements dans les entreprises du commerce après celles annoncées suite au déconfinement, là où Philippe Martinez a relevé à juste titre que « les trois quarts des restructurations n’ont pas de rapport avec le Covid-19 ».

Ainsi, Abercombie & Fitch a annoncé, dès juillet dernier, la fermeture d’ici 2021 de son magasin phare des Champs-Élysées, assortie d’un plan de licenciement concernant les 89 salariéEs qui y travaillent.

À Auchan, qui fait partie de la galaxie Mulliez qui compte entre autres Alinéa, c’est un plan de licenciement collectif de 1 475 personnes, au sein des services support mais pas en caisse, qui vient d’être annoncé. La chaine Bio c’Bon, qui compte 1 500 salariéEs, a elle été placée en redressement judiciaire le 3 septembre. Troisième distributeur spécialisé derrière Biocoop et Naturalia, elle attire les convoitises d’autres acteurs de la distribution alimentaire.

Des résistances existent, faisons-les croître !

Il est fini le temps de la reconnaissance pour les premiers de corvée qui, face au laisser-faire du gouvernement, ne peuvent compter que sur eux-mêmes : ainsi, à Biocoop où cinq journées de grève depuis cet été ont déjà permis de faire reculer la direction sur l’ouverture dominicale. À Monoprix, les samedis de la colère ont repris, à l’initiative de la CGT, pour exiger le versement de la prime Covid de 1 000 euros à l’ensemble du personnel (Sud a saisi les Prud’hommes de premiers dossiers sur la base de la discrimination en raison de l’état de santé, de l’âge et de la situation familiale).

C’est également la lutte des Ibis, qui a redémarré devant l’hôtel des Batignolles le 1er septembre, puis le siège d’Accor le 8, mais aussi celle des livreurs de Frichti, exclus de l’accord trouvé avec la plateforme et l’État. Une participation conséquente des équipes syndicales à la journée de grève unitaire du 17 septembre, en dépit des limites de ce type de journée, serait incontestablement un premier pas pour surmonter l’éclatement de ces résistances et pouvoir les généraliser.