Publié le Mardi 29 septembre 2020 à 17h39.

Les Cargill mobilisés contre les licenciements

Ce mardi 29 septembre, devant le tribunal de Lille, les Cargill, menacés par plus de 180 licenciements, ont appelé à la convergence des luttes contre les licenciements, les suppressions d'emploi, la casse sociale, dans le privé comme dans le public.

Plus de 100 personnes se sont rassemblées pour soutenir la lutte de Cargill, une bagarre de plus de 9 mois contre un plan social qu'ils combattent pied à pied, par la grève, les manifestations et devant les tribunaux.

Mais les Cargill le savent, ils ne gagneront pas tout seuls. Des délégations et représentants de nombreuses boîtes concernées par les suppressions d'emplois étaient présents. Les Bridgestone sont venus de Béthune – eux qui sont sous le coup de l'annonce de la fermeture de leur site employant 863 personnes et de nombreux sous-traitants –, les HOP! de Lesquin, les Auchan de Tourcoing… Les services publics menacés étaient présents aussi : finances publiques, Ehpad, CHR de Lille. Les étudiants étaient là aussi, concernés par le chômage (35% ont perdu leur travail pendant le confinement) et la précarité.

Toutes et tous ont rappelé que la casse des emplois, des services publics, la précarisation des étudiants relèvent d'une même logique : celle d'une société qui est organisée selon l'intérêt d'une minorité. Les responsabilités des gouvernements au service des capitalistes ont été pointées. Déjà plus de 350 milliards d'euros versés au patronat depuis le début de la crise sanitaire. L'arnaque du CICE qui a coûté 100 milliards d'euros pour à peine 100 000 emplois créés depuis 2013.

En parallèle, rien que depuis le début de la crise sanitaire, ce sont 700 000 emplois qui ont été détruits. Les intérimaires, CDD, sous-traitants ont été les premiers à trinquer. Les postiers également présents au rassemblement ont rappelé qu'à La Poste, ce sont 6000 intérimaires qui ont perdu leur emploi avec la crise actuelle.

Au total, le ministère du travail dénombre déjà 394 plans de licenciements entre le 1er mars et le 13 septembre, équivalent à plus de 57 000 ruptures de contrats de travail.

Face à cette logique de destruction des emplois au profit des capitalistes, le rassemblement de ce matin à Lille a montré qu'il y a urgence à se coordonner, à faire converger les luttes. A ceux qui font tourner cette société, les travailleurs et travailleuses et la jeunesse, de prendre leurs affaires en main et de décider de quoi produire, où et à quel rythme.

Une première date est lancée par la CGT, celle de la manifestation du 17 octobre à Paris.

Il est de la responsabilité de chacune et chacun de construire la réussite de cette date et de poser des jalons pour qu'une mobilisation d'ampleur prenne forme contre les licenciements et les suppressions d'emplois dans tous les secteurs.