Publié le Lundi 17 octobre 2011 à 11h03.

M-real : le droit à l’emploi avant le droit de propriété !

Au premier plan de la lutte pour l’emploi, dans la région comme dans la branche papetière nationalement, la papeterie M-real, située entre Rouen (Seine-Maritime) et Louviers (Eure) fait de nouveau l’actualité : en mai, le groupe finlandais annonçait sa volonté de fermer en septembre, à moins qu’un repreneur sérieux ne se manifeste. Pure précaution de langage pour des gens qui comptaient sur la brutalité de leur annonce pour casser le moral des 600 salariéEs du site, à peine un an après une longue et dure bataille contre un précédent plan de fermeture et 75 suppressions d’emplois. La mobilisation a repris, avec la réactivation du « collectif pour le maintien et le développement de l’emploi » (voir Tout est à nous ! n° 104). L’avenir de l’usine et de ses 600 emplois est devenu une affaire à l’échelle de toute la Haute-Normandie. C’est ainsi que le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire, chef de file de l’UMP régionale, n’a pu faire autrement que de rencontrer le PDG, alors que l’usine est en « arrêt conjoncturel » jusqu’au 15 octobre. La colère monte devant les mensonges et les incohérences : des repreneurs potentiels ? 

Il y en a trois. Mais pour l’instant, M-real affirme qu’il ne signera qu’avec un groupe qui s’engagera à utiliser l’argent reçu sur le site et à le maintenir et le développer durant au minimum deux ans, et que c’est pour faire pression sur les racheteurs que le groupe a été « contraint » d’arrêter l’usine. En réalité, il aurait préféré payer les indemnités d’un PSE. Sauf que les salariéEs, quel que soit leur employeur direct, savent que les emplois sont rares. Désormais, une lutte dos au mur s’engage : plus de baratin, des engagements concrets ! Depuis le début du combat, le NPA se bat pour le gel des avoirs du groupe en France, le remboursement des subventions reçues, l’obligation de dépolluer. M-real veut partir, qu’il parte, mais l’outil de production reste ! Les travailleurs savent s’en servir et toutes les compétences pour continuer l’activité sont là. Les propositions des repreneurs potentiels doivent être rendues publiques, et tous les emplois doivent être maintenus.

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