Publié le Samedi 7 mars 2015 à 07h10.

Marseille (13) : répression anti-syndicale dans les espaces verts

L’entreprise Jardin service est on peut dire florissante ! Depuis presque 20 ans, le patron et sa famille se partagent le butin, et leurs affaires s’étendent maintenant à de nombreux investissements, notamment dans l’immobilier.

Une vingtaine d’ouvrierEs se retrouvent sous la coupe d’un patron débonnaire. Le travail est dur et maigrement payé (1 450 euros net pour 39 h de travail par semaine). L’accumulation de problèmes rencontrés par les salariéEs a donc permis d’engager assez aisément une discussion sur la nécessité de constituer une section syndicale pour se défendre et en découdre.Lorsque le patron a reçu la lettre de désignation d’un responsable syndical, il a convoqué ce dernier pour le menacer. Il a fait le tour des salariéEs pour en faire de même. Et lorsque, toujours mobilisés, ils ont dit non à sa réunion bidon « pour se dire tout ce qui ne va pas », il en a convoqué certains pour augmenter leurs salaires, et a commencé à renouveler du matériel obsolète.

La liberté de se syndiquer dans le collimateurUne procédure de licenciement a été lancée contre David, soupçonné en fait d’avoir entraîné les autres salariéEs... Nous avons organisé un rassemblement devant l’entreprise qui a réuni une trentaine de personnes : NPA, sympathisantEs et salariéEs CGT d’une autre boîte d’espaces verts... Il est reproché à David des faits prescrits ou bien insignifiants pour un licenciement. C’est bien la liberté de se syndiquer qui est ici dans le viseur.Nous continuons à construire la mobilisation en y associant d’autres équipes militantes, en lutte sur cette question des libertés syndicales (postierEs, collectif CAF). Il faut montrer au patron que nous n’accepterons pas ce licenciement anti-syndical et qu’une liste CGT sera bien présente le 2 avril, jour des élections des délégués du personnel auxquelles le patron a été contraint d’appeler. C’est le sens d’un rassemblement-meeting intersyndical non loin de l’entreprise qui pourrait avoir lieu dans les prochains jours mais qui reste à gagner, notamment dans la CGT.C’est l’ensemble du mouvement social qui doit se mobiliser sur cette question, et la relier aux attaques du gouvernement Hollande-Valls-Macron. Il doit aussi se mobiliser pour soutenir les travailleurEs qui partout sont prêts à se mobiliser, à se syndiquer et à défendre leurs intérêts contre la rapacité toujours plus vorace et violente du patronat, grand et petit.

Correspondant

Pétition en ligne : http://www.petitions24.net/contre_la_repression_anti-syndicale_et_les_licenciements