Arrêtés à leur domicile, fouillés, menottés, placés en garde à vue, sept militants CGT de la centrale thermique de Cordemais (près de Nantes) ont de nouveau subi la répression le 7 octobre dernier.
Cette répression avait débuté par des sanctions disciplinaires suite à la mobilisation contre la fermeture du site en septembre 2024. Les faits reprochés aux militants CGT : l’utilisation de pétards lorsque les grévistes avaient décidé de manifester dans les locaux de la direction. Plus d’un an après, ce sont ces mêmes pétards qui ont conduit à l’arrestation des camarades et qui mènent deux d’entre eux devant le tribunal de Nantes le 2 décembre prochain pour un procès en correctionnelle.
Trahison au sommet de l’État
Alors même qu’Emmanuel Macron s’était engagé à permettre la conversion du site en septembre 2023 ; alors même qu’en partenariat avec les travailleurEs mobiliséEs, l’Assemblée nationale a voté un amendement, en avril dernier, contraignant EDF à convertir la centrale, EDF et l’État ont annoncé la fermeture du site. EDF refuse de rouvrir les négociations et ne respecte pas la loi. Ce sont pourtant les syndicalistes qui sont traînés devant les tribunaux, alors même qu’ils luttent pour l’ensemble des usagerEs.
La violence ne vient pas des travailleurEs
C’est bien le refus de conversion du site qui est violent : 350 agentEs et leurs familles sont toujours dans l’incertitude pour leur avenir depuis plusieurs années, sans compter les 1 000 emplois induits. Et comme le rappelle la CGT Mines-Énergie 44, « il est tout de même frappant de constater que les drames ayant causé la mort de plusieurs travailleurs sur la centrale ces dernières années n’ont pas donné lieu au même niveau de zèle judiciaire ou disciplinaire. Le traitement n’est manifestement pas le même selon que l’on appartienne à une classe dirigeante ou à la classe laborieuse. »
Criminalisation de l’action syndicale
Cette répression s’explique par l’exaspération de l’État, d’EDF et de la direction, qui doivent faire face à la détermination et à la fierté des syndicalistes ayant réussi à démontrer que la conversion est possible pour éviter la fermeture. Cet acharnement s’explique par une volonté politique de criminalisation de l’action syndicale face à des travailleurEs qui reprennent en main leur outil de travail.
Alors le NPA-l’Anticapitaliste reprend les mots des camarades : « Quand on attaque un militant CGT, on attaque toute la CGT... alors imaginez sept militants. » Le NPA-A réaffirme sa pleine solidarité avec les camarades poursuivis, sera présent lors du rassemblement du 2 décembre à Nantes et exige la levée immédiate de toutes les poursuites.
Titouan