Samedi 11 juin, le NPA, Révolution permanente et la CNT-SO ont réuni plus de 80 personnes à Marseille, dans les locaux de Solidaires, pour une soirée de soutien aux grévistes de Laser à l’ARS : une belle réussite !
Depuis le 29 mars, les sept salariéEs de la société de nettoyage Laser employés au siège de l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur sont en grève. Ils et elles s’opposent à la tentative de mutation par leur direction, qui a repris le « chantier » en janvier, d’une agente de nettoyage et du chef d’équipe, jugé trop proche des salariéEs. Laser souhaitait répartir le travail entre celles et ceux qui restaient, sans augmenter leur nombre d’heures, en prétextant une diminution des tâches à effectuer. En réalité, le travail n’a pas changé : nettoyer les huit toilettes par étage, les espaces collectifs, la quarantaine de bureaux… en deux heures trente ou trois heures selon les agents. Insuffisant !
Une discussion enthousiasmante et pleine d’espoir
Après plus de deux mois de grève, et malgré les pressions de la direction de Laser (qui n’a pas hésité à convoquer des entretiens disciplinaires et même à prononcer le licenciement d’un gréviste !), les grévistes ont fini par obtenir une bonne nouvelle : l’ARS a dénoncé le contrat qui la liait à l’UGAP. C’est cette centrale d’achat nationale qui avait passé le contrat de sous-traitance avec Laser. Bon débarras ! Pour les grévistes, il faudra encore tenir jusqu’en octobre, le temps du préavis, et maintenir la pression pour imposer leurs conditions à leur futur patron : être tous et toutes repris sur le site, et reprendre le travail au moins aux mêmes conditions qu’auparavant.
Pour tenir dans la durée, la caisse de grève s’est révélée essentielle. Et depuis deux mois, les grévistes ont multiplié les occasions de se montrer et de la remplir : sur le piquet devant l’ARS tous les après-midi, mais aussi dans différentes manifestations, par des ventes de sacs… Le NPA, régulièrement présent sur le piquet, a proposé d’organiser une soirée de soutien le 11 juin. La soirée a commencé avec une introduction sur le problème de la sous-traitance et les conditions de travail dans le secteur du nettoyage, avant que les grévistes ne prennent la parole pour raconter leur mouvement et que Sylvie, ancienne gréviste de l’hôtel Ibis Batignolles ne raconte leur grève victorieuse (après 22 mois de lutte !) il y a un an. Une discussion enthousiasmante et pleine d’espoir pour la suite, qui s’est poursuivie autour d’un buffet solidaire et qui a permis de récolter plusieurs centaines d’euros pour les grévistes.