Cela fait maintenant 4 mois que les salariéEs de la société de nettoyage OMS (sous-traitant de Paris Habitat) dans le 20e arrondissement de Paris, sont en grève contre un patron voyou qui ne répond que par le mépris à des revendications élémentaires et totalement légitimes1.
Pendant cette période, le patron a cherché à casser la grève par le mensonge et le harcèlement. Puis, à la dernière minute, alors que la période de médiation ordonnée par le tribunal touchait à sa fin, OMS a fini par lâcher de misérables propositions : une augmentation de 6 euros par mois pour les plus bas salaires, la fourniture de vêtements de travail, la levée de sanctions (complètement illégales !) contre des grévistes et un paiement des jours de grève de 730 euros en moyenne par salarié, ce qui ne couvre même pas un mois de grève ! Les grévistes ont décidé de répondre à ce mépris par la poursuite de la grève et une amplification des mobilisations.
Les actions se multiplient
Mercredi 13 janvier, environ 90 personnes, acheminées par 2 cars, se sont retrouvées devant Accor Hôtels Académie à Évry pour un rassemblement très combatif et festif. Le groupe Accor, le plus grand groupe d’hôtellerie en Europe (Sofitel, Mercure, etc.), utilise beaucoup les services de OMS, y compris dans son « académie » (école de formation) à Évry.
Au cœur du rassemblement, il y avait plus de 30 grévistes, avec le soutien de leur syndicat, la CNT Solidarité ouvrière, et de la CGT Hôtels de prestige et économiques, mais aussi de beaucoup de délégués des hôtels qui ont remporté des luttes victorieuses ces derniers temps ainsi que des membres de la CGT Finances publiques, de la CGT Paris Habitat et du NPA.
Deux jours plus tard, un nouveau rassemblement a eu lieu devant l’hôtel Mercure à la gare de Lyon et mercredi 20, une manifestation est prévue entre le siège de Paris Habitat et la Ville de Paris pour que cet organisme public, contrôlé par la mairie de Paris, rompe enfin(!) ses contrats avec OMS.
Suite aux rassemblements, OMS commence à perdre des contrats et s’inquiète d’en perdre encore plus. Pour que les grévistes puissent tenir et gagner ce bras de fer, le soutien financier est crucial. Une victoire dans cette lutte serait aussi une victoire pour tous les salariéEs de ces sociétés voyous dans le nettoyage, à Paris et au-delà. N’hésitez pas à les aider !
Ross Harrold
- 1. Pour d’autres infos sur la grève, voir nos articles précédent, ainsi que le site http ://www.ulcgt11.fr/Chèques de soutien à Syndicat CNT-Solidarité ouvrière du nettoyage, 4 rue de la Martinique, 75018 Paris (mention « Soutien aux grévistes »)