Tous les syndicats, sauf la CGT, viennent de signer le NEC (nouvel élan pour la compétitivité), appelé NCS2 dans les ateliers. Un accord qui aggrave l’accord de compétitivité (NCS1) signé en 2013.
La principale attaque concerne la mise en place d’une équipe de nuit à temps partiel avec une perte de rémunération de 300 à 400 euros par mois. Il augmente aussi le nombre de samedis obligatoires et fixe les négociations salariales sur 3 ans à 5 à 6 euros d’augmentation générale par an. Autant parler de blocage des salaires ! Pourtant contrairement à 2013, le groupe PSA se porte à merveille, la famille Peugeot étant une des plus riches de France et son PDG Carlos Tavares s’est récemment doublé son salaire avec plus de 14 500 euros par jour !
Sur le groupe, les réactions et débrayages ont été nombreux ces dernières semaines. 1 300 salariéEs du site de PSA Mulhouse ont manifesté au moins une fois à l’un de ceux-ci. Ces débrayages ont permis de faire reculer certaines prétentions de la direction comme le travail obligatoire les samedis après-midi, ou de mettre en lumière le travail gratuit dans le cadre de la modulation des horaires.
Contre le NCS2 et la loi travail
Les débrayages se sont succédé sur le groupe pour dire non au travail obligatoire et gratuit le samedi. Ainsi, si le nombre de samedis travaillés obligatoires est augmenté, la direction a été contrainte de payer le 3e, le 6e et le 9e, heures plus majorations. Et les grèves se sont succédé au rythme des mobilisations contre la loi travail. À l’annonce de la signature de ces nouvelles attaques, saluées d’ailleurs par Valls comme étant dans la droite ligne de la loi travail, les salariéEs se sont sentis trahis.
Reste que, contre la loi travail ou contre le NCS2, près d’un ouvrier sur quatre du site a débrayé ces dernières semaines. Un gage pour les futurs combats qu’il faudra mener. Après la signature, la CGT, seul syndicat qui s’est mobilisé contre de nouveaux sacrifices, a appelé à un débrayage avec barbecue où l’on a pu débattre entre grévistes des conséquences de cet accord, de la loi travail et des combats qui nous attendent.
Correspondant