Publié le Jeudi 22 septembre 2016 à 07h48.

Plateforme courrier d’Octeville (76) : Une grève qui menace de faire tache d’huile

Tous les facteurs fonctionnaires et CDI de la plateforme d’Octeville près du Havre sont en grève reconductible depuis le 13 septembre à l’appel de Sud et de la CGT.

À l’origine de la colère, la délocalisation des cinq machines de tri sur la PIC du Madrillet près de Rouen et l’imposition d’une pause méridienne de 45 minutes dans la journée des facteurs. Cette dernière mesure a mis le feu aux poudres : suppression de la pause légale de 20 minutes, allongement de la journée de travail par la pause non payée et par un retour en tournée l’après-midi, avec une charge de travail intenable dans les délais... Et courrier livré de plus en plus tard pour les usagers !

Face à la grève, la direction aligne les cadres « volontaires » sur les tournées. Ainsi vendredi dernier, le directeur régional lui-même a fait 200 bornes pour montrer l’exemple et mouiller sa chemise sur une tournée du Bois-de-Bléville et sous un déluge de pluie... Sans évidemment pouvoir tenir le rythme.

Vers l’extension ?

Chacun a pu vérifier la popularité du mouvement auprès de la population : les facteurs en retournant dans les quartiers faire signer leur pétition, les cadres en se faisant bien recevoir par les usagers !

Le courrier s’entasse chaque jour davantage, la détermination des grévistes se renforce et la direction s’est vue contrainte de commencer à lâcher du lest à la marge. À ne pas vouloir entendre raison sur la journée coupée, elle prend le risque de voir le conflit s’étendre dans les autres bureaux où personne ne veut de cette nouvelle dégradation des conditions de travail.

Ce lundi 19 septembre au matin, les UL CGT et Solidaires arrivaient en renfort sur le site dès l’embauche, Sud et CGT appelant à la grève sur toute l’agglo du Havre vendredi 23 septembre.

Correspondant