Neuf ans après les faits s’est achevé le procès de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (12 juillet 2013), lors de laquelle sept personnes avaient trouvé la mort suite au déraillement d’un train.
La cause du drame : une éclisse (barre d’acier qui joint deux tronçons de rails), dont les boulons ont lâché, s’est soulevée et coincée dans le cœur de l’aiguillage. Même Pepy, l’ancien PDG, présent sur place dans les minutes qui avaient suivi, n’a pu invoquer, comme d’habitude, une simple « erreur humaine » devant les journalistes : impossible de nier l’évidence sans provoquer la colère des cheminotEs, c’est bien la politique de rentabilité de la SNCF qui avait provoqué cette catastrophe.
« Ce n’est pas une mise en cause des cheminots »
Au terme d’un réquisitoire de près de trois heures, le procureur a demandé la relaxe pour le petit chef d’équipe qui jouait le rôle du lampiste, mais a requis contre la SNCF la peine maximale de 450 000 euros d’amende pour homicides et blessures involontaires, tout en dénonçant une « faute originelle de désorganisation » dont a découlé la dizaine de fautes retenues contre l’entreprise. « Ce n’est pas une mise en cause des cheminots » assure-t-il, mais de « la lente dégradation de leurs conditions de travail qui ont été impactées par les objectifs de rentabilité qui leur étaient imposés ». Bien dit !
D’autant que tous les cheminotEs dressent ce réquisitoire implacable depuis des années maintenant. Le tribunal rendra sa décision le 26 octobre.