Renault vient d’être mis en examen de tromperie par le Parquet de Paris. La justice a pris le temps d’enquêter, puisque l’information judiciaire avait été ouverte en avril 2017.
Renault ne nie pas avoir vendu pendant des années des voitures diesel dont la consommation réelle et donc les émanations toxiques étaient très supérieures à celles annoncées. Si les mots ont un sens, c’est bien une tromperie.
Défense hypocrite
Renault se contente de déclarer que sa tromperie était légale : une défense hypocrite bien faible qui n’a pas à ce stade convaincu les juges. D’ores et déjà, Renault devra déposer 80 millions d’euros en caution avant même les condamnations qui peuvent tomber : 20 millions d’euros, dont 18 millions d’euros pour l’éventuel paiement des dommages et des amendes, et une garantie bancaire de 60 millions d’euros pour indemniser les éventuels préjudices.
Chez Volkswagen, à l’origine de tout le dieselgate, l’ancien patron vient de verser 11 millions d’euros à l’entreprise pour dommages et intérêts. Chez Renault, que hauts cadres et actionnaires sortent eux aussi de leurs comptes bancaires bien garnis les 80 millions d’euros que Renault a déjà sortis de ses comptes.
Ce n’est pas aux salariéEs de payer mais aux seuls vrais responsables !