On était plus de mille au rassemblement devant la SAM à Viviez ce mercredi 7 juillet en fin d’après midi. Réunion appelée dans l’urgence car pour la première fois dans les discussions avec Renault et les diverses institutions publiques, la liquidation judiciaire a été évoquée comme une possibilité. « Ne rien lâcher et ne pas baisser la garde » ont rappelé les deux responsables CGT de l’usine qui ont pris la parole.
Le report de l’audience du tribunal de commerce au 30 juillet, la veille de fermeture de l’usine pour les congés d’été peut préparer le pire, c’est à dire une liquidation de l’usine entraînant le licenciement de la totalité des salariés de l’usine.
Renault et le gouvernement se retranchent derrière l’avis à venir d’une expertise missionnée par eux. Mais la viabilité possible des deux offres de reprise restantes dépend des commandes de Renault et de subventions publiques. Des aller retour sans fin dont seuls les salariés sont victimes.
Le plan de relance automobile annoncé par Macron au mois de mai est de 8 milliards d’euros à destination principalement des grands groupes dont Renault et PSA. Et pendant ce temps une usine comme la SAM et menacée de liquidation.
L’unanimité des responsables politiques institutionnels du département déclare aujourd’hui son opposition à une liquidation de l’usine. Le nouveau président du conseil départemental, un LR bon teint, était là au rassemblement. Même la députée En Marche du coin s’est fendue d’une lettre affirmant son soutien « inconditionnel » aux offres de reprises sauvant des emplois.
S’il suffisait de cette unanimité pour garantir un avenir pour la SAM cela se saurait. L’issue de la bataille pour l’emploi à la SAM dépend en fin de compte du rapport de forces social et politique qui sera établi ici à Decazeville et aussi dans les autres fonderies promises en France à la liquidation. Force est de constater que la détermination réelle affichée pendant ce rassemblement était celle de ce seul bassin de Decazeville.