Publié le Dimanche 24 janvier 2021 à 22h43.

Toute l’activité fonderie pour l’automobile est menacée

500 personnes ont manifesté jeudi 21 janvier contre la destruction des métiers de la métallurgie devant les fonderies du Poitou à Ingrandes-sur-Vienne.

« Lutter contre la casse sociale dans lindustrie, particulièrement dans la filière fonderies en France » : le rassemblement avait lieu à Ingrandes car, dans cette ville, 292 ouvriers risquent de perdre leur emploi à la fonderie Fonte. Le groupe Liberty Alvance, propriétaire de l’usine, a en effet lancé un plan social pour se séparer de la fabrication des carters en fonte. Juste à côté de la fonte, l’usine jumelle qui fabrique des culasses en aluminium, s’inquiète également. Et d’ailleurs toutes les fonderies de France craignent pour leur avenir.

50% des fonderies menacées

Toutes les activité fonderies sont en fait menacées, en particulier celles dépendant de Renault, tant dans ses usines historiques comme Cléon, ses filiales comme les Fonderies de Bretagne ou ses sous-traitants comme la SAM du bassin de Decazeville qui a Renault comme principal donneur d’ordre. D’après la Fédération des travailleurs de la métallurgie CGT« 50 % des fonderies françaises (363 au total) sont menacées à court terme, tout ça parce que les constructeurs automobiles, Renault et PSA en tête, ont fait le choix de délocaliser leurs productions », alors que Renault et PSA sont les principaux donneurs d’ordre.

Parmi les manifestantEs, des salariéEs d’usines dépendant de Renault, notamment celles des fonderies de Bretagne menacées de fermeture, de Cléon et du Mans. PSA état aussi représentée avec les fonderies de Charleville dans les Ardennes. À noter aussi la présence de salariéEs d’entreprises sous-traitantes comme la SAM du bassin de Decazeville en situation de mise en liquidation judiciaire, avec Renault comme principal donneur d’ordre. D’anciens salariés de GMS, un sous-traitant automobile dans la Creuse, étaient aussi présent.

Cette manifestation « nationale » était à l’initiative de la fédération de la métallurgie CGT. Il faut la considérer comme un premier pas vers une mobilisation touTEs ensemble qui reste à construire.