Publié le Mercredi 22 septembre 2021 à 14h32.

Transports en commun lyonnais: au pied du B12, la colère s’exprime

Un tiers des conducteurs de bus et de tram en grève le 20 septembre, second jour d’action des salariés de Keolis Lyon, la filiale qui exploite le réseau lyonnais. Et cette fois-ci, pour se faire entendre, les grévistes se regroupent au B12, l’immeuble où siège la direction. Ils sont plus de 150 et vers 9 h 30, l’Assemblée générale commence.

Les discussions débutent, préparées par une semaine d’ébullition sur WhatsApp et dans les dépôts. Les bas salaires sont au cœur des préoccupations. Certains sont obligés de vivre à plus de 30 km, faute de pouvoir se loger dans Lyon et ses environs.

Pour les salaires, contre les agressions

Les grévistes scandent « Les salaires ! Les salaires ! » à l’adresse de la direction. Comment obtenir une augmentation ? Avec une prime vacances ? Ou un 14e mois ? Pourquoi pas, mais une prime, ça s’enlève. Alors l’assemblée générale place en haut de sa liste de revendications : 200 euros net d’augmentation !

Entre conducteurEs, on parle encore du tir à l’arme à feu sur le collègue, l’évènement qui a déclenché la grève. Ce qui choque le plus, c’est que Keolis ait menti sur le coup en parlant d’« incivilités », encourageant les conducteurEs à emprunter le même itinéraire. Une promesse circule parmi les grévistes : la prochaine fois, tous les bus rentrent au dépôt !

La même sauce

Après l’assemblée générale, vers midi, une délégation de grévistes, choisie à raison de deux par dépôt, est reçue par la direction. Cette dernière entend les revendications et assure qu’elle tiendra au courant les grévistes. De son côté, la délégation la tient au courant de la prochaine date de grève : le 30 septembre.

En descendant, on débriefe. Et au fait, qu’a dit la direction sur l’allotissement prochain du réseau lyonnais ? L’allotissement, la nouvelle sauce à laquelle les patrons du transport veulent manger leurs salariéEs en s’en prenant, à chaque nouvel appel d’offres, aux rémunérations et aux conditions de travail. La direction n’en a rien dit. Et si les grévistes lui tiraient les vers du nez la prochaine fois ?